Alors qu’il a subi une défaite cuisante lors des élections communales dans son fief de Fès qui lui a valu la perte de son titre de maire et fait perdre sa suprématie pendant plusieurs années, le leader de l’Istiqlal a mis la charrue avant les bœufs pour annoncer son défi d’un retour en force pour reprendre ses parts de l’électorat dont l’ont dépossédé les islamistes du PJD.
Misant sur la communication de proximité en s’assurant les conseils d’une agence de communication et en se lançant avant l’heure dans la bataille électorale dans le double objectif qu’il reste non seulement un homme politique aux bases solides dans sa région mais en répondant également aux adversaires à l’intérieur de son parti qui mettent en doute ses capacités, qu’il est tout à fait capable de remonter la pente avec la légitimité des urnes qui fait défaut à de nombreux chefs politiques.
L’homme revient de loin après une longue traversée du désert et n’hésite pas, très sûr de lui, à déclarer haut et fort qu’il se voit bien chef du gouvernement après les élections législatives du mois d’octobre prochain, quitte à irriter les pontes du ministère de l’intérieur qui voit mal ses sorties médiatiques et son activisme dans le règlement de certains dossiers sociaux. Pour l’instant, il aura réussi à ramener le calme au sein de son parti de l’Istiqlal et réduit au silence les voix qui lui demandaient de partir pour mauvaise gestion de sa formation Depuis, l’homme a repris du poil de la bête.
Par Jalil Nouri