Le gouvernement devra revoir sa copie du projet de loi soumis au vote du parlement sur l’emploi des petites bonnes après son rejet par la société civile qui voudrait imposer l’âge minimal de 18 ans pour leur recrutement comme domestiques alors que le gouvernement a pris tout les marocains de court en insistant que cet age soit porté à 16 ans seulement.
Ce pas en arrière et l’impact qu’il pourra avoir sur l’image du pays à l’étranger, notamment au sein des organisations internationales chargées de la protection de l’enfance a fait sortir de sa réserve, l’Observatoire National des Droits de l’Enfant, présidé par la princesse Lalla Myriem qui a affirmé son opposition au projet de loi du gouvernement et a demandé aux parlementaires de ne pas voter en faveur de ce texte qui divise la société sous prétexte que ces jeunes domestiques doivent travailler car un soutien pour leurs familles restées à la campagne.
Des associations mobilisées contre le texte se sont mobilisées sans parvenir à faire reculer l’adoption d’un projet jugé comme un encouragement à l’exploitation des jeunes enfants d’autant plus qu’il impose la somme dérisoire de 1400 dhs comme salaire mensuel minimal, une vraie insulte à leur dignité et à leur enfance volée. Ainsi retoqué, le projet de loi a de fortes chances d’être représenté au parlement en optant pour l’age légal minimal de 18 ans pour l’exercice de ce métier de domestique dont une grande partie des familles marocaines peineraient à se passer.