La session, dont les travaux ont été ouverts par M. Mohamed Saâd El Alami, ministre délégué chargé de la modernisation des secteurs publics, s’inscrit dans le cadre de la préparation de la 4ème conférence des Etats membres de la convention de l’ONU contre la corruption, prévue du 22 au 28 octobre 2011 à Marrakech.
S’exprimant lors de la séance d’ouverture, M. Mohamed Saâd Alami, a affirmé que le prochain Conseil de gouvernement va discuter la formulation définitive de la mouture, élaborée par une commission ministérielle, visant l’actualisation du programme gouvernemental pour la prévention de la corruption et la lutte contre la dépravation.
M. Alami a précisé que le Premier ministre, M. Abbas El Fassi, a mis en place, fin 2009, une commission ministérielle chargée de la sélection des dispositions pratiques et des mesures palpables dans le cadre d’un programme minutieux, applicable à vue, visant l’actualisation du programme d’action gouvernementale en matière de prévention et de lutte contre la corruption.
Il a, en outre, expliqué que le gouvernement marocain a érigé la moralisation de la vie publique parmi les choix stratégiques et prioritaires sur lesquelles le gouvernement asseoit sa politique publique. Et M. Alami d’indiquer que les démarches préventives adoptées par le gouvernement, telles l’approbation de la convention des Nations Unies pour la lutte contre la corruption et la mise en place, le 2 décembre 2008, de l’Instance Centrale de Prévention de la Corruption, dotant ainsi le Maroc, pour la première fois, d’un cadre institutionnel où sont représentées toutes les composantes concernées par la lutte contre ce fléau.
M. El Alami a par ailleurs indiqué que cette formation, qui rassemble 30 experts arabes et onusiens, offre l’occasion d’examiner les enjeux de la lutte contre ce fléau et les efforts déployés par les gouvernements arabes dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions de ladite convention, mettant en avant l’impact de cette session sur l’enrichissement des compétences des participants à travers l’acquisition des méthodologies nécessaires à cette action.
Notant que ce genre de sessions contribue à la consolidation du système de transparence, de probité et d’intégrité dans le monde arabe, il a expliqué que le mécanisme d’examen est une action interétatique ayant pour objectif d’aider les pays membres à mettre en œuvre la convention de lutte contre la corruption et à faire respecter ses dispositions.
Le ministre a, d’autre part, souligné que le choix porté sur le Maroc pour abriter la 4-ème conférence sur la convention onusienne atteste que le processus de réformes entreprises par le Maroc « est apprécié au plan international, surtout de la part de l’ONU », notant que cela constitue « un stimulant pour l’intensification des efforts face aux défis inhérents à la lutte contre la corruption et au développement des moyens de sa prévention ».
L’actuelle session, qui se poursuit jusqu’à aujourd’hui, mercredi, dans le cadre de 11 séances, est organisée par le ministère de la Modernisation des secteurs publics, en collaboration avec le PNUD, l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime et l’Instance centrale de prévention de la corruption (Maroc).
Entrée en vigueur en décembre 2005, la convention des Nations Unies contre la corruption est l’un des plus importants points de consensus dans le cadre des efforts mondiaux pour lutter contre ce fléau.