18 migrants d’origine africaine sont morts lors d’une tentative d’entrée vendredi matin de près de 2000 d’entre eux dans l’enclave espagnole de Melilla, un nouveau drame migratoire aux portes de l’Europe.
Cinq candidats à l’émigration clandestine ont trouvé la mort sur le champ en se bousculant pour forcer l’entrée ou en tombant du haut dudit grillage, précisent les autorités locales dans un communiqué.
Les blessés, tant parmi les forces de l’ordre que chez les migrants, ont été transférés à l’hôpital El Hassani de Nador et au CHU d’Oujda afin de recevoir les soins nécessaires.
Pedro Sanchez dénonce des « mafias qui font du trafic d’êtres humains »
La préfecture de Melilla a seulement indiqué pour sa part que 49 agents des forces de l’ordre espagnoles avaient été blessés légèrement vendredi au niveau de la frontière, tout comme 57 migrants à des « degrés divers », dont trois ont dû être pris en charge au sein de l’hôpital de l’enclave espagnole. Situées sur la côte nord du Maroc, Melilla et Ceuta font régulièrement l’objet de tentatives d’entrée de la part de migrants cherchant à rejoindre l’Europe.

Cette tentative d’entrée massive a débuté vers 06h40 lorsqu’un groupe de « près de 2 000 migrants (…) a commencé à s’approcher de Melilla », selon la préfecture. Plus de 500 d’entre eux « provenant de pays d’Afrique subsaharienne » ont ensuite forcé l’entrée du poste frontalier avec « une cisaille », a ajouté la préfecture, selon laquelle 133 sont parvenus à rentrer.
En déplacement à Bruxelles pour un sommet de l’UE, le Premier ministre Pedro Sanchez a dénoncé un « assaut violent » fomenté par des « mafias qui font du trafic d’êtres humains ». Omar Naji, de l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH), a assuré à l’AFP que des « affrontements » avaient eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi entre migrants et agents marocains, et que des blessés de chaque côté avaient dû être hospitalisés à Nador.