Qui se cache derrière Abderrahman Sahraoui, ressortissant libyen se revendiquant chef de Daech au Sahel et à l’origine des opérations terroristes avortées sur le sol marocain, grâce à la vigilance et à l’anticipation des services de renseignement marocains, qui ont multiplié les coups de filet ces dernières semaines et ces derniers mois ?
Le dangereux plan terroriste, élaboré aux confins du désert malien par ce chef mafieux et financé pour l’achat d’armes ainsi que pour les primes aux exécutants en devenir, visait, on le sait maintenant, à mener des attentats à distance contre des sécuritaires et officiels marocains, ainsi que contre des intérêts étrangers. L’objectif était également de ternir l’image du Royaume à l’international, à l’approche de grands événements sportifs et diplomatiques, notamment le congrès d’Interpol à Marrakech, réunissant le gotha de la police mondiale.
De vulgaire criminel, le Sahraoui libyen vient de se faire un nom dans le terrorisme transfrontalier, en envoyant à ses complices marocains des armes de différentes catégories via des points de passage situés non loin de la frontière avec l’Algérie, dans une région montagneuse où cet arsenal a été retrouvé enfoui sous terre.
De là à dire que cette infiltration n’a pu se réaliser qu’avec des complicités algériennes, il n’y a qu’un pas que les géo-stratèges ont franchi allègrement après la découverte des armes. Pendant ce temps, les services marocains étaient sur la piste des terroristes depuis un an, une opération préventive qui a largement porté ses fruits.
Depuis sa cache dans le désert, Abderrahman Sahraoui, criminel et commanditaire terroriste, peut désormais compter ses jours, car sa traque a commencé et sa tête est mise à prix par l’alliance mondiale contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière. Ce n’est plus pour ses petits trafics, mais pour ses projets de déstabilisation du Maghreb, après avoir semé le chaos au Sahel, que le chef terroriste est recherché. Deux régions où Daech tente désespérément de s’implanter, comme il l’avait fait en Syrie et en Irak.
Quant à ses “Lions du Califat” au Maroc, ils n’étaient tout simplement pas à la hauteur.
Par Jalil Nouri
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