Je dois tout d’abord avouer que je me considère comme une privilégiée car je suis une femme au foyer aisée qui passe la plupart de son temps à dépenser des sommes d’argent importantes que me laisse chaque mois mon mari pour mes emplettes. Mon époux, homme d’affaires, souvent à l’étranger. Moi,. je suis accro au shopping et habituée des salons de coiffure, de beauté et de bien-être luxueux de Casablanca . J’ai été prise au dépourvu par l’épidémie que nous vivons en ce moment et avec cet confinement obligatoire, je me trouve coincée entre quatre murs dans ma maison sans pouvoir dépenser ni signer aucun chèque. Inutile de vous dire que je me trouve dans une situation embarrassante avec le sentiment d’avoir raté plusieurs sorties d’articles de mode et de vêtements pour la saison de l’été pour laquelle je me prépare déjà en misant sur la fin proche de l’épidémie. Mes pulsions, j’arrive pas à les maîtriser.
En guise de consolation, je passe mes journée à regarder sur internet les modèles qui seront les plus recherchés et qui occuperont le devant des vitrines de magasins de luxe à Paris si l’épidémie ne s’attarde pas non plus. Ma situation peut paraître étrange pour certains mais je dois réellement reconnaître que je souffre de ce besoin qui taraude l’esprit, d’aller courir chaque jour les magasins et de m’informer sur les nouveauté et la mode. Pour les autres, qui partagent avec moi, cette même envie irrésistible, comprendront ce que nous vivons et d’ailleurs, nous sommes plusieurs à en parler tous les jours au téléphone en échangeant nos informations et en pariant sur la date d’ouverture des magasins et des salons.
Pour conclure, je voudrai vous confier que dans un élan de générosité, j’ai puisé dans ma caisse pour distribuer au plus démunis, surtout en ces moments difficiles que nous traversons, une partie de l’argent que je n’ai pas consacré à mes folles dépenses.

Samar, fidèle lectrice d’Actu-Maroc