Les camps de Tindouf continuent de révéler la fragilité d’une situation qui pourrait rapidement devenir incontrôlable pour l’Algérie. La récente confrontation entre les forces de sécurité algériennes et la « police militaire » du Front Polisario en est une nouvelle illustration.
Selon le Forum de Soutien aux Partisans de l’Autonomie dans les Camps de Tindouf (FORSATIN), des affrontements ont éclaté ce mercredi entre les forces de l’ordre algériennes et les milices du Polisario après que ces dernières ont tenté d’imposer un contrôle sur la route reliant Rabouni à la ville de Tindouf. Une intervention qui s’est soldée par une altercation humiliante pour le Polisario, exposant son manque d’autorité et l’absence de reconnaissance réelle même par ses soutiens supposés.
Une situation de plus en plus incontrôlable
Le différend a débuté lorsqu’un barrage installé par la « police militaire » du Polisario a tenté d’intercepter une bus algérien. Face au refus du chauffeur d’obtempérer, une poursuite a été engagée par les miliciens du Polisario, qui s’est achevée au niveau d’un point de contrôle tenu par l’armée algérienne. Ce qui aurait pu être une simple vérification s’est transformé en une altercation violente entre les deux camps, confirmant l’absence totale de légitimité du Polisario même dans les zones qu’il prétend administrer.
D’après les témoignages et les vidéos diffusées par FORSATIN, cet incident illustre clairement le regard que porte l’armée algérienne sur ces milices : un simple outil sans réelle influence. Les soldats algériens ne se sont pas contentés d’ignorer leurs revendications, mais sont allés jusqu’à engager un affrontement direct avec eux, une posture qui démontre à quel point la présence du Polisario sur le territoire algérien devient une source de tensions plutôt qu’un levier stratégique.
Un signal inquiétant pour Alger
Si ce type d’incidents s’est déjà produit par le passé, la récurrence de ces affrontements montre un changement de paradigme inquiétant pour l’Algérie. Loin d’être un « État en devenir » comme le prétend sa propagande, le Polisario apparaît de plus en plus comme une force marginalisée, dont la survie dépend exclusivement du soutien logistique algérien.
Mais à mesure que la situation se tend, l’Algérie semble elle-même prendre ses distances avec son protégé historique, ne cherchant plus à masquer son mépris pour les milices qu’elle héberge depuis des décennies. Loin d’être un simple incident isolé, cet affrontement met en lumière une dynamique de rupture entre Alger et le Polisario, un facteur qui pourrait précipiter une redéfinition forcée de la question saharienne.
Une bombe à retardement pour l’Algérie
Cette escalade met en exergue une réalité de plus en plus difficile à dissimuler : les camps de Tindouf sont devenus un foyer de tensions incontrôlables. L’Algérie, qui a longtemps utilisé le Polisario comme un instrument diplomatique, pourrait bientôt se retrouver confrontée à un problème interne qu’elle ne pourra plus ignorer.
La question qui se pose désormais est de savoir combien de temps Alger pourra maintenir cette fiction d’un mouvement indépendantiste structuré, alors même que ses propres forces de sécurité n’hésitent plus à l’affronter ouvertement. En perdant la reconnaissance de son principal soutien, le Polisario risque d’entrer dans une spirale de marginalisation définitive, rendant son avenir plus incertain que jamais.
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