L’Algérie se sent seule et montre son mal-être face à la France, à l’Espagne, au Maroc, aux pays du Sahel et, aujourd’hui, au Monde arabe, contre lequel elle rue et déverse son fiel, se retrouvant ainsi dans une position peu enviable et face à la méfiance.
Son président a fait savoir qu’il boycotterait le prochain sommet arabe, qui doit se tenir dans quelques jours en Arabie Saoudite, pour répondre au projet du président Trump d’expulser les Palestiniens de leur territoire afin de le reconstruire de fond en comble et d’en faire une Riviera semblable à la Côte d’Azur en France. Un projet totalement insensé qui a fait sourire toute la planète par son imagination dérisoire.
Le gouvernement algérien, de son côté, a avancé des désaccords sur les « préparatifs de ce sommet, dont se seraient accaparés certains pays en limitant et restreignant la participation », sans lui accorder la place qu’elle a perdue depuis qu’elle tente d’imposer le Polisario dans chaque dossier.
L’allusion est claire aux pays du Golfe, qu’Alger a pris en grippe en raison de leur soutien inconditionnel et unanime à la marocanité du Sahara et du froid qui s’est installé dans leurs relations, imposé par la politique étrangère aventuriste du gouvernement algérien.
Depuis, le courant ne passe plus avec ce bloc, qui le lui a bien rendu en n’invitant pas son chef de la diplomatie à assister à la réunion de ses ministres des Affaires étrangères cette semaine, la veille de la tenue du sommet du Conseil de Coopération du Golfe. Pendant ce temps, seront présents les chefs de la diplomatie du Maroc, d’Égypte, de Jordanie et même de la Syrie. Une pilule amère et difficile à avaler pour Alger.
Ce n’est pas la première fois qu’Alger se met à l’écart au plus haut niveau pour montrer son mécontentement à l’égard de ces pays. Le président Tebboune avait déjà refusé, en 2023, de répondre à une invitation de l’Arabie Saoudite pour assister au sommet Arabie Saoudite-Afrique, une absence qui, d’ailleurs, n’a pas été très remarquée.
L’Algérie persiste et signe, ce qui n’arrangera ni ses relations avec les pays du Golfe ni celles avec les autres nations arabes. Le syndrome ne s’arrange pas, et ses conséquences sont difficiles à comptabiliser dans les bilans.
Par Jalil Nouri
L’Algérie création de la France n’a jamais été un Etat comme l’a si bien dit De Gaulle ainsi donc les militaires d’Algérie sont incapables de se comporter comme des chefs d’état