L’extrême sud de l’Algérie est plongé dans une crise sanitaire sans précédent. Une épidémie de paludisme, également connue sous le nom de malaria, s’est propagée à une vitesse alarmante depuis le début de la semaine dernière dans plusieurs wilayas de la région, notamment à Tamanrasset, In Guezzam et Bordj Badji Mokhtar. La situation est devenue critique, les cas de contamination se sont multipliés de manière exponentielle, laissant derrière eux un lourd bilan humain.
Le nombre de décès a franchi la barre des 100 victimes ce 28 septembre, avec au moins 106 personnes succombant aux formes les plus graves de la maladie. Les symptômes observés chez les malades incluent une fatigue extrême, des convulsions, de la confusion et surtout des difficultés respiratoires sévères. Les localités de Bordj Badji Mokhtar et Timiaouine, situées à l’extrême sud du pays, près de la frontière avec le Mali, sont particulièrement touchées par cette tragédie.
Un système de santé en faillite et des autorités défaillantes
Face à cette situation catastrophique, la population locale crie à l’abandon. Les habitants des régions affectées souffrent non seulement des ravages de l’épidémie, mais également de l’incapacité flagrante du système de santé local à répondre à l’urgence. Les infrastructures médicales déjà précaires sont complètement dépassées, et le manque de moyens rend la situation d’autant plus désespérée.
À Alger, le ministère de la Santé semble traiter cette crise avec une indifférence choquante. Aucune mesure d’urgence adéquate n’a été prise pour contenir l’épidémie et sauver des vies. Malgré l’ampleur de la catastrophe, aucune cellule de crise n’a été mise en place, et le déploiement d’hôpitaux de campagne, pourtant essentiel dans de telles circonstances, se fait toujours attendre.
Une gestion de crise inexistante
Cette négligence des autorités algériennes dans la gestion de la crise témoigne d’une grave défaillance administrative. Alors que le nombre de victimes continue d’augmenter, les habitants des régions touchées sont livrés à eux-mêmes. Des mesures de prévention et des traitements médicaux adaptés, tels que la distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticides et l’administration de médicaments antipaludiques, sont nécessaires de toute urgence pour endiguer l’épidémie.
Il est inconcevable que face à une telle urgence sanitaire, les autorités locales et nationales restent passives, mettant ainsi en danger des milliers de vies. La réponse tardive et inadéquate du gouvernement montre une fois de plus les lacunes criantes dans la gestion des crises sanitaires en Algérie, en particulier dans les régions marginalisées du sud du pays.
L’appel à l’aide de la population
La détresse des populations locales est palpable. Elles réclament à corps et à cri une intervention immédiate et efficace de l’État. Les habitants de l’extrême sud algérien, déjà confrontés à de multiples difficultés socio-économiques, voient leur situation s’aggraver face à une épidémie qui aurait pu être contrôlée avec une meilleure anticipation et des moyens adéquats.
Le manque de considération des autorités pour les régions du sud, souvent délaissées, ne fait qu’accentuer le sentiment d’injustice et d’abandon ressenti par les populations locales. Si rien n’est fait dans les jours qui viennent, le bilan humain pourrait s’alourdir encore, faisant de cette crise sanitaire une véritable tragédie nationale.
L’Algérie doit réagir rapidement pour éviter que cette épidémie de paludisme ne se transforme en catastrophe humanitaire. Une mobilisation immédiate des ressources médicales et une coordination efficace des efforts sont essentielles pour contenir cette épidémie et sauver des vies.
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Meryem
16 jours il y a
Pourquoi s’étaler autant sur cette information qui concerne un autre pays? On n’est pas censé leur accorder autant d’importance. L’OMS est l’instance internationale qui est censée pointer du doigt les défaillances d’action d’un pays pour contenir une épidémie
On n’est concerné que devant le risque que cela se propage aux pays voisins, ce que votre article n’a pas souligné.
Il vaut mieux ne pas suivre leur exemple dans la propagande inutile sur les affaires intérieures des voisins et ne pas polémiquer la dessus
Dr Bouqzza
15 jours il y a
La réaction de l’Algérie sera fulgurante quand l’epidemie touchera Tindouf. Le polisarion est plus chère que le peuple algérien qui se débat dans l’indifférence de ses dirigeants.
Pourquoi s’étaler autant sur cette information qui concerne un autre pays? On n’est pas censé leur accorder autant d’importance. L’OMS est l’instance internationale qui est censée pointer du doigt les défaillances d’action d’un pays pour contenir une épidémie
On n’est concerné que devant le risque que cela se propage aux pays voisins, ce que votre article n’a pas souligné.
Il vaut mieux ne pas suivre leur exemple dans la propagande inutile sur les affaires intérieures des voisins et ne pas polémiquer la dessus
La réaction de l’Algérie sera fulgurante quand l’epidemie touchera Tindouf. Le polisarion est plus chère que le peuple algérien qui se débat dans l’indifférence de ses dirigeants.