Le premier président de la Fédération des Traiteurs Professionnels au Maroc a accordé une interview à Actu-maroc dans laquelle il s’exprime sur l’impact du Covid-19 sur le secteur de l’organisation des fêtes et les mesures prises par le gouvernement en faveur des traiteurs face à la crise sanitaire
Selon M. Abdelrhni Bensaid, la crise sanitaire ne va pas disparaitre tout de suite. Il estime alors qu’il faut faire relancer le secteur en autorisant la reprise de l’activité, en arrêt depuis le début de la pandémie, bientôt 8 mois. Par ailleurs et dans ce contexte difficile, il recommande aux autorités de ne pas hésiter à accompagner les professionnels de ce secteur et mettre en place, ensemble, des mesures sanitaires à respecter.
1- Combien y-a t-il d’organisateurs de fêtes au Maroc ? s’il n’y a pas de nombre précis, puis-je avoir une estimation ?
Si vous parlez des traiteurs, je peux vous dire juste avant l’année 2000, nous étions comptés au bout des doigts, 10 à 15 traiteurs par grande ville. Aujourd’hui à titre d’exemple, Rabat compte au moins 350 traiteurs, Casablanca 800 au moins. En l’absence d’une législation qui régit le secteur du traiteur, impossible de vous donner un nombre exact. Plusieurs agences de communication sont aussi organisateurs de fêtes.
3- En terme d’impact, combien de traiteurs ont été gravement touchés par la crise ?
Sans exception, tous. Le Coronavirus n’a pas fait de différence entre petites et grandes enseignes, ni entre celui qui travaille dans le formel et l’informel pour plonger tout le secteur du traiteur dans un marasme profond. L’activité est en arrêt depuis le 9 mars.
4- En terme de perte, y a t-il un chiffre que vous pouvez communiquer ?
Malheureusement, nous n’avons pas un chiffre exact de perte à vous communiquer mais je vous assure que 90% de ceux qui exercent dans cette activité n’ont pas réalisé d’opération depuis le début de la pandémie, Plongés en « activité zéro ».
5- Est ce qu’il y a de bons signes de la part du gouvernement sur une loi qui puisse garantir la reprise de vos activités tout en respectant les mesures préventives ?
Il existe au Maroc deux fédérations nationales et quelques associations locales qui défendent l’intérêt du traiteur, elles ont pris contact avec les autorités depuis la fin du confinement pour que notre secteur reprenne son activité. Plusieurs rencontres, plusieurs correspondances depuis. Les traiteurs attendent toujours le feu vert des autorités pour la reprise de leur activité. ‘’Pas de mariage, pas de funérailles’’ ce sont les mots qu’avait exprimé le chef de gouvernement devant les caméras de la presse. Un message qui a fait trop mal aux traiteurs. Très difficile de se relever, aujourd’hui, surtout que nous avons passé la haute saison des mariages sans effectuer aucune réception. Il s’agit d’un véritable cataclysme et d’une catastrophe sans précédent, Le traiteur est affronté à une montagne de difficultés avec cette crise.
6- Et les dernières mesures prises par le comité de veille économique «Crédit Relance» et 2000 dh, couverture sociale des professionnels du secteur ?
7- Votre message aux parties prenantes ? Qu’est ce que vous proposez comme solution ?