Brad Sigmon, un homme de 67 ans condamné à la peine capitale pour un double homicide, sera exécuté vendredi en Caroline du Sud par peloton d’exécution. Il s’agira de la première mise à mort de ce type aux États-Unis depuis 2010, ravivant le débat sur les méthodes d’exécution dans le pays.
Depuis le début de l’année 2025, cinq exécutions ont déjà eu lieu aux États-Unis : quatre par injection létale et une par inhalation d’azote en Alabama, une méthode jugée particulièrement cruelle par des experts de l’ONU. La Louisiane s’apprête elle aussi à reprendre les exécutions après 15 ans d’interruption, en utilisant l’inhalation d’azote dès le 18 mars.
La Caroline du Sud, pour sa part, offre aux condamnés le « choix » entre trois méthodes : la chaise électrique, l’injection létale ou le peloton d’exécution. Ce dernier mode d’exécution, jugé archaïque et rare, n’a été utilisé que trois fois aux États-Unis depuis 1960, la dernière en date remontant à 2010 dans l’Utah.
Brad Sigmon a été condamné à mort en 2002 pour le meurtre brutal des parents de son ex-petite amie, David et Gladys Larke, qu’il a battus à mort à coups de batte de baseball avant de tenter d’enlever leur fille. Après plus de 20 ans dans le couloir de la mort, il a dû opter pour une méthode d’exécution parmi celles proposées par l’État.
Selon son avocat, Gerald King, il ne s’agit pas d’un véritable choix, mais d’un « désespoir absolu » face à des « alternatives monstrueuses ». L’avocat dénonce « une chaise électrique archaïque qui le brûlerait vif » et d’autres méthodes « tout aussi inhumaines ». L’État de Caroline du Sud avait déjà annoncé en 2022 que sa salle d’exécution était prête pour les pelotons d’exécution, une déclaration qui avait déjà suscité de vives réactions.
La décision de Brad Sigmon de choisir le peloton d’exécution met en lumière les controverses persistantes sur la peine de mort aux États-Unis, notamment dans le Sud, où plusieurs États cherchent à diversifier leurs méthodes d’exécution face aux difficultés d’approvisionnement en produits pour l’injection létale.
Les organisations de défense des droits humains dénoncent ces pratiques comme des formes de torture et appellent à une réforme profonde du système judiciaire américain. Pendant ce temps, la Caroline du Sud s’apprête à entrer dans l’histoire avec cette exécution rare et particulièrement médiatisée.
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La par contre, personne ne parlera des droits de l’homme