Depuis plusieurs mois, le Maroc est confronté à une hausse vertigineuse des prix des produits de première nécessité. Les consommateurs, déjà fragilisés par les conséquences économiques de la pandémie, se trouvent désormais face à un coût de la vie insupportable. Le panier moyen des ménages a explosé, avec des augmentations significatives sur les denrées alimentaires de base telles que les légumes, les fruits, la viande et le poisson.
Alors que le prix du baril de pétrole a connu une baisse notable sur le marché international, les citoyens s’interrogent sur l’impact réel de cette réduction sur les prix à la pompe et, par extension, sur le coût des transports et des produits. Beaucoup estiment que la baisse des prix du carburant aurait dû se refléter positivement sur leur pouvoir d’achat, mais ce n’est pas le cas.
L’opinion publique attend des explications claires sur l’origine de cette crise des prix. Est-elle due à des facteurs externes comme la guerre en Ukraine ou la sécheresse, ou résulte-t-elle de pratiques abusives telles que la spéculation et la mauvaise gestion des stocks ? Face à cette situation, le Parlement marocain a mis en place une commission d’enquête pour faire la lumière sur ces hausses inexpliquées. La pression populaire avait atteint son apogée à la fin de l’été 2024, poussant les autorités à agir.
Cette commission, composée de représentants de tous les partis politiques, doit déterminer si des pratiques anticoncurrentielles au sein des filières de distribution ont contribué à cette situation intenable pour les ménages marocains. Les conclusions de cette enquête sont très attendues et pourraient entraîner des sanctions contre les responsables.
Les consommateurs, eux, continuent de se battre pour joindre les deux bouts, en espérant que le gouvernement prenne enfin des mesures concrètes pour alléger leur fardeau et stabiliser les prix des produits essentiels.