La ville de Fnideq a été le théâtre, récemment, d’une tentative de migration illégale sans précédent, avec près de 3.000 personnes cherchant à rejoindre l’enclave occupée de Sebta. Cet événement a suscité une forte indignation, exacerbée par la diffusion d’images choquantes sur les réseaux sociaux, montrant des jeunes dans des positions dégradantes, assis à même le sol à proximité des forces de l’ordre. Face à cette situation alarmante, le CNDH a convoqué une réunion le 18 septembre à Rabat, en présence de groupes de travail spécialisés, pour aborder les droits des migrants et les mesures de protection à adopter.
Selon les déclarations du porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, toutes les tentatives d’immigration illégale ont été déjouées, et 152 personnes ont été arrêtées pour incitation à l’immigration irrégulière. Cependant, la réaction tardive du gouvernement, qui a mis quatre jours à communiquer sur ces événements, a été critiquée par l’opposition parlementaire, qui considère ce silence comme inacceptable au regard de l’indignation populaire.
Dans un souci de protection des droits humains, le CNDH a ouvert ses portes aux victimes potentielles de violations des droits lors des opérations de sécurité. Il invite toutes les personnes, qu’elles soient majeures ou mineures, à signaler les abus dont elles auraient pu être victimes. L’institution se prépare à mener des enquêtes à la fois au niveau central et régional, en attendant les résultats de l’enquête judiciaire lancée par le Parquet près la Cour d’appel de Tétouan sur les faits relatifs aux images diffusées.
En outre, le CNDH a décidé de soutenir la Commission régionale des droits de l’Homme de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma en déployant une équipe pour observer les procès des personnes arrêtées. L’institution a également annoncé qu’elle continuerait à surveiller les informations circulant sur les réseaux sociaux concernant les tentatives d’immigration, assurant ainsi une vigilance constante sur cette question cruciale.