Dans un monde numérique en constante évolution, la protection des données personnelles s’impose comme un défi majeur pour les sociétés contemporaines. C’est le message central délivré par M. Khalid Ouaryi, directeur de cabinet, au nom de Latifa Akharbach, présidente de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA), lors d’un séminaire national organisé à Rabat le 27 janvier 2025.
Cette rencontre, organisée par la Commission Nationale de Contrôle de la Protection des Données à Caractère Personnel, s’inscrit dans le cadre de la semaine de la protection des données personnelles, qui se poursuit jusqu’au 31 janvier. L’événement coïncide avec la Journée mondiale de la protection des données du 28 janvier et marque le 15e anniversaire de la mise en œuvre de la loi 08-09 relative à la protection des personnes physiques à l’égard du traitement des données à caractère personnel.
Selon Mme Akharbach, la protection des données personnelles dépasse le simple cadre juridique pour devenir une nécessité humaine fondamentale. Avec l’expansion de l’espace numérique et la prolifération des réseaux sociaux, les données personnelles sont devenues une matière première souvent exploitée de manière excessive. Les violations comprennent les fuites de données ou leur utilisation sans consentement préalable, constituant une menace majeure pour la vie privée des individus.
Dans son intervention, elle souligne que le volume des données numériques a été multiplié par 30 au cours de la dernière décennie. Cette croissance exponentielle, combinée à l’émergence de technologies comme l’intelligence artificielle et la blockchain, rend la protection des données personnelles encore plus cruciale.
Un point particulièrement préoccupant concerne la persistance des contenus dans l’espace numérique. Le « droit à l’oubli » sur Internet est devenu une revendication mondiale urgente, alors que les violations continues de la vie privée dans l’espace virtuel peuvent exacerber l’autocensure et compromettre la liberté d’expression.
La présidente de la HACA insiste également sur le rôle des médias dans la sensibilisation du public à l’importance de la protection des données personnelles. Par le développement de la littératie numérique, les médias peuvent contribuer à construire une conscience sociétale permettant aux individus d’utiliser la technologie de manière sécurisée.
Pour conclure, Mme Akharbach a appelé à l’établissement d’un cadre juridique strict pour réguler le travail des plateformes numériques, soulignant que la protection des données personnelles nécessite la construction d’une culture sociétale qui renforce la conscience de son importance en tant que droit fondamental dans l’ère numérique.
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