Le taux de remplissage des barrages au Maroc a connu une augmentation notable ces derniers jours, grâce aux précipitations qui ont arrosé plusieurs régions du pays. Selon les données enregistrées, ces pluies ont contribué à renforcer les réserves hydriques, entraînant une hausse progressive du taux de remplissage, avec certains bassins dépassant désormais la barre des 50%. Cette amélioration constitue un indicateur positif de la revitalisation des ressources en eau, particulièrement après une période de déficit hydrique dont souffraient certaines zones.
Le taux global de remplissage des barrages au Maroc a atteint, jusqu’à ce jeudi, 31,3%, avec des ressources hydriques disponibles s’élevant à 5 milliards 271 millions de mètres cubes. En comparaison, à la même date l’année dernière, ce taux ne dépassait pas 26,43%, avec une réserve de 4 milliards 260 millions de mètres cubes.
Depuis le début du mois de mars jusqu’à ce jeudi, le taux de remplissage des barrages a enregistré une augmentation de 3,5%. Au premier mars, ce taux se situait à 27,7%, niveau auquel il était resté stable pendant plusieurs jours depuis le début de l’année. Cependant, il a rapidement augmenté suite aux récentes précipitations pour atteindre 31,3%, avec des prévisions de hausse supplémentaire.
Cinq barrages sont actuellement remplis à 100% : le barrage sur l’oued Za avec une capacité de 94,9 millions de mètres cubes, le barrage Bouhdoue d’une capacité de 44,8 millions de mètres cubes, ainsi que les barrages de Chefchaouen, Nakhla, et Sidi Said Maachou.
Les dernières données concernant le taux de remplissage des barrages au Maroc révèlent des disparités évidentes entre les différents bassins hydrauliques. Certains ont connu une amélioration par rapport à l’année précédente, tandis que d’autres continuent de souffrir d’un taux de remplissage faible.
En tête des bassins hydrauliques marocains en termes de taux de remplissage se trouve actuellement Ziz-Guir-Rheris avec 53,23%, suivi de Tensift avec 52,13%, puis du Loukkos qui a enregistré 50,90%. Vient ensuite le bassin de Bouregreg avec 47,55%, tandis que le Sebou et la Moulouya occupent des positions intermédiaires avec respectivement 40,27% et 38,58%. En revanche, les bassins méridionaux affichent des taux plus faibles, avec un remplissage de 30,99% pour les barrages de Drâa-Oued Noun, alors que le bassin du Souss-Massa a enregistré un taux de 18,48%. Le taux le plus bas a été observé dans le bassin de l’Oum Er-Rbia, où le remplissage n’a pas dépassé 7,61%, reflétant la persistance du déficit hydrique dans cette région.
Cette évolution positive des ressources hydriques intervient dans un contexte où le Maroc accorde une importance croissante à la gestion de l’eau face aux défis climatiques. L’amélioration du taux de remplissage des barrages devrait contribuer à atténuer les tensions sur l’approvisionnement en eau aussi bien pour l’usage domestique qu’agricole dans plusieurs régions du royaume.