L’activité industrielle au Maroc a enregistré une progression significative en janvier 2025, selon les dernières données publiées par Bank Al-Maghrib (BAM). Cette dynamique positive se traduit par une hausse de la production et des ventes, confirmant un début d’année prometteur pour le secteur industriel marocain.
D’après l’enquête mensuelle de conjoncture industrielle de BAM, le Taux d’Utilisation des Capacités (TUC) s’est stabilisé à 78 %, témoignant d’une bonne mobilisation des unités de production.
L’analyse sectorielle montre une évolution contrastée selon les branches d’activité. La production a particulièrement progressé dans les industries chimiques et parachimiques ainsi que dans le textile et cuir, deux secteurs phares de l’économie marocaine.
En revanche, l’agroalimentaire a connu une stagnation de sa production, tandis que la mécanique et la métallurgie ont enregistré une baisse, ce qui pourrait s’expliquer par des défis structurels et une demande fluctuante.
Les ventes ont suivi la même tendance haussière que la production dans toutes les branches industrielles, sauf dans la mécanique et métallurgie, où elles sont restées stables. Ce dynamisme a été observé aussi bien sur le marché local qu’à l’international, indiquant une demande soutenue et un renforcement des exportations marocaines.
Toutefois, malgré cette performance, les carnets de commandes demeurent inférieurs à la normale dans l’ensemble des secteurs, à l’exception de l’agroalimentaire, qui affiche un niveau d’activité plus stable.
Concernant les prévisions pour le prochain trimestre, les industriels marocains anticipent une hausse de la production et des ventes dans la plupart des secteurs. Seules les industries chimiques et parachimiques devraient marquer un ralentissement, tandis que le textile et cuir pourraient voir leur activité diminuer.
Néanmoins, près d’un tiers des entreprises expriment des incertitudes quant à l’évolution de la production, ce qui pourrait refléter des préoccupations liées à la conjoncture économique internationale, aux coûts des matières premières ou encore aux tensions sur les chaînes d’approvisionnement.
Ces résultats confirment la résilience du secteur industriel marocain et sa capacité à maintenir une croissance solide malgré des défis sectoriels. Avec une demande intérieure dynamique et des exportations en progression, le Maroc continue de renforcer sa compétitivité industrielle, même si certaines branches nécessitent encore des ajustements pour assurer une croissance durable.
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