La montée en puissance des banques marocaines en Afrique à la suite du désengagement des banques françaises

Les banques marocaines connaissent un succès grandissant en Afrique, en particulier en Afrique de l’Ouest, alors que les banques françaises continuent de se désengager du marché africain. Cette dynamique est le résultat d’une stratégie d’expansion soutenue par le Royaume du Maroc depuis une quinzaine d’années, qui contraste avec le recentrage des banques françaises sur l’Europe. Le roi Mohammed VI a joué un rôle déterminant dans cette expansion, soutenant activement le développement des banques marocaines sur le continent africain.

Au fil des ans, les banques marocaines ont réalisé de nombreuses acquisitions sur le continent africain et se sont adaptées aux besoins locaux, renforçant ainsi leur présence et leur part de marché. En 2021, Attijariwafa Bank, Bank of Africa et la Banque Atlantique (filiale du groupe marocain Banque Populaire) détenaient ensemble près de 22 % du marché ouest-africain de 120 millions d’habitants, contre seulement 10 % en 2007.

L’essor des banques marocaines en Afrique est dû à plusieurs facteurs clés :

Pendant ce temps, les banques françaises ont vu leur part de marché en Afrique de l’Ouest diminuer, passant de 27 % en 2007 à 12 % en 2021. Cette tendance s’explique en partie par le recentrage des banques françaises sur leurs marchés domestiques et européens, au détriment de leur présence en Afrique.

L’expansion réussie des banques marocaines en Afrique témoigne de leur capacité à saisir les opportunités offertes par le désengagement progressif des banques françaises. En continuant à investir dans le développement du continent, en adaptant leurs offres aux besoins locaux et en nouant des partenariats stratégiques, les banques marocaines ont toutes les cartes en main pour consolider leur position et poursuivre leur croissance sur le marché africain. Cette expansion contribuera également au renforcement des liens économiques et politiques entre le Maroc et les pays africains, favorisant ainsi la coopération régionale et le développement durable du continent.

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