La faiblesse du rendement législatif est connue de tous, mais pas les raisons. Une réponse importante et intéressante nous est fournie par les résultats d’une étude instructive effectuée par l’Association Tafra qui vient d’être publiée récemment. Que l’on ne s’étonne pas après!.
Selon les auteurs du rapport, le gouvernement actuel n’a répondu qu’à 19% des questions qui lui ont été posées par les députés des différents partis représentés, soit un taux bien supérieur constaté avec le précédent exécutif lors des législatures passées.
Pourtant face à ce chiffre qui interpelle en peut noter à contrario que les élus de la nation ont été très dynamiques sous le gouvernement actuel avec plus de 23 700 questions posées avec pas moins de 3200 pour la seule cinquième session de l’actuelle législature.
Ce déséquilibre notoire dans la rapport questions-réponses est contraire aux bons procédés dans une démocratie parlementaire et impactent négativement l’action gouvernementale sans parler des tensions et débordements crées par un dialogue de sourds récurrent.
Dans des pays inspirants en la matière, comme en Europe, le taux de réponses se situe entre 40 et 60%, bien loin de nos 19%.
Ce même rapport pointe du doigt le manque de communication et d’engagement des ministres compliquant encore plus ce gap.
Sous d’autres cieux, un contrôle sérieux est observé pour vérifier les manquements du gouvernement dans ses réponses aux députés ce qui peut lui causer des rappels à l’ordre de la part de la présidence de la chambre avec des ultimatums pour fournir des réponses.
Si certains peuvent estimer à tort que le taux de 19% n’est pas négligeable, il n’en demeure pas moins que nous sommes loin des standards internationaux d’une vie parlementaire saine et productive à laquelle le gouvernement Akhanouch doit penser pour avancer.