Bien qu’elles aient eu l’autorisation pour tenir une réunion ne dépassant pas 18 personnes, présidents et leurs adjoints, Neuf associations et fédérations du secteur de l’organisation de fêtes au Maroc ont été surprises par l’interdiction de cette rencontre professionnelle qui devait avoir lieu, mercredi 20 janvier, au siège de la Chambre de commerce et d’industrie à Rabat. Leurs principaux objectifs étaient de mettre en évidence les grandes répercussions laissées par l’arrêt de leurs activités, depuis le début de la pandémie et d’essayer de trouver entre professionnels les solutions à proposer aux autorités concernées, notamment le ministère de Commerce et de l’industrie.
Les organisateurs de ce débat entre professionnels ont dénoncé la manière dont cette réunion a été interdite, ils estiment que cette décision était arbitraire, sans raison convaincante et sans avis préalable malgré, selon eux, la disponibilité d’une autorisation.
Selon , Ali Zouhri, le porte-parole de l’Union Marocaine des Propriétaires de salles de fêtes: ‘’Nous allions débattre entre professionnels du secteur de l’organisation de fêtes les problèmes rencontrés depuis déjà plus de 10 mois, avec l’arrêt de nos activités à cause du Coronavirus, surtout que plusieurs d’entre nous ont déclaré faillite du fait qu’ils ne peuvent plus supporter les lourdes charges fixes mensuelles sans aucune entrée d’argent. Nous constatons, jusqu’à maintenant, qu’il n’y a pas de subvention publique, ni une vision d’avenir prometteuse qui permettront au secteur de rester optimiste. Nous devions également lors de cette rencontre rédiger une déclaration commune afin de l’adresser au chef de gouvernement pour lui faire part de nos souffrances et lui exposer des solutions pour sauver le secteur mais malheureusement nous étions surpris par cette décision d’interdiction pour accéder à la chambre de commerce et de l’industrie, un espace bien réservé pour de telles rencontres. Nous n’avons pas été devant le parlement ni devant les bureaux du chef du gouvernement pour manifester, c’était juste une réunion de travail respectable avec uniquement 18 personnes, têtes d’associations, et allaient respecter rigoureusement toutes les consignes. Conclusion: interdit de travailler, interdit de se réunir et surtout pas de subventions.”.’’
Il faut rappeler que les acteurs du secteur de l’organisation de fêtes participent non seulement au développement de l’économie nationale mais aussi à l’économie sociale en faisant travailler des jeunes sans diplômes, voire exclus du processus économique et qui apprennent avec le temps un métier. Il contribue à la sécurité économique de toutes les tranches de la population et à leur autonomie. Ce secteur accuse, malheureusement aujourd’hui, des pertes colossales à cause de l’arrêt de leurs activités imposé .par le chef du gouvernement.
Une bouée de sauvetage s’impose aujourd’hui ou du moins un responsable qui pourrait écouter leurs désarrois.