Les agences de communication sont désormais sous le feu des critiques des traiteurs professionnels qui voient en certaines de leurs pratiques, une concurrence déloyale. Il arrive que les administrations publiques ainsi que les grandes entreprises clientes de ces agences leur confient l’organisation de leurs réceptions en leur laissant le soin de choisir l’enseigne traiteur qui convient le plus à la nature de leur événement. Mais ces dernières se lancent des appels aux offres les moins disantes afin de grignoter sur les marges en plus de leur commission perçue auprès de leur client et leur prestataire qui peut varier de 20 à 25%. Le même procédé se retrouve d’ailleurs dans leurs relations avec leurs sous-traitants comme les imprimeurs, ceux de la sonorisation, de l’habillage des salles et leur location, de l’animation, pour ne citer que ces exemples. Avec les traiteurs, le choix devient plus sensible car il s’agit d’un métier avec lequel la moindre erreur peut être fatale et peut conduire à des conséquences graves pour la santé des convives et qui engage uniquement la responsabilité du prestataire et non l’agence de com.
Avec cette intrusion et cet empiètement sur le rôle du traiteur, cette dernière fausse le jeu et les relations entre l’organisateur et le prestataire qui doivent décider ensemble du service à assurer et ses modalités sans autre interférence. En confiant cette mission aux agences de communication, leurs clients ignorent tout de cette pratique motivée par le gain facile, l’absence de toute charte professionnelle et de toute règlementation définissant les frontières du travail de chacun qui n’est pas sans rappeler une autre, celle qui consiste à sous-traiter de grands événements auprès des étrangers non identifiés fiscalement au Maroc payés sur des comptes établis ailleurs échappant à tout contrôle de l’état.
L’activité du traiteur se trouve lourdement pénalisée par ces intermédiaires, appâtés par ces commissions généreuses au détriment du professionnel confronté déjà aux charges exponentielles qui ont convaincu plusieurs traiteurs de changer de métier en raison de ces pratiques inqualifiables devenues courantes. quand d’autres maintiennent leur activité au risque de cumuler les pertes pour ne pas fermer boutique.
A quand un assainissement sérieux de ce secteur pour y voir et y travailler plus clairement.
Par A.B.
Actu-maroc.com