Les médias belges font état d’une tendance croissante chez les binationaux, notamment les Belgo-Marocains, à revenir s’installer au Maroc. Bien que ce phénomène demeure minoritaire, il gagne en ampleur et attire de plus en plus l’attention. D’après La Libre Belgique, ces citoyens binationaux quittent des villes comme Schaerbeek, Namur ou Verviers pour poursuivre des projets de vie dans leur pays d’origine.
Ces individus, souvent nés et ayant grandi en Belgique, sont principalement attirés par les opportunités économiques émergentes et le climat plus clément du Maroc. Hassan Bousetta, professeur de sciences politiques, a confirmé auprès des médias que ce retour vers le Maroc n’est plus une simple idée fantasmée, mais bien une véritable tendance. Il précise que ces binationaux diplômés et qualifiés ne se contentent pas seulement de regarder vers le Maroc, mais aussi vers d’autres destinations comme Dubaï et Montréal. Cependant, le nombre exact de personnes concernées reste flou, notamment en raison du fait que la double nationalité permet aux Belgo-Marocains de ne pas s’enregistrer officiellement lors de leur retour au Maroc.
Malgré l’absence de statistiques précises, RTL Info rapporte que la crise économique et sociale en Belgique joue un rôle important dans cette migration. Les jeunes diplômés, surtout ceux issus des minorités, se retrouvent confrontés à la discrimination dans le marché de l’emploi belge. Face à cela, ils se tournent vers des pays comme le Maroc, où les réformes économiques en cours et le développement des infrastructures créent un environnement plus accueillant pour les profils qualifiés.
Merouane Touali, installé au Maroc depuis 2007, témoigne de l’amélioration significative des conditions de vie au Maroc. Il évoque les progrès réalisés dans les infrastructures routières, l’accès à la fibre optique, ainsi que les soins de santé, souvent facilités par les accords avec la Belgique. Toutefois, il souligne que de nombreux Marocains du monde qui retournent au pays maintiennent des liens étroits avec la Belgique, participant ainsi à une migration professionnelle circulaire entre l’Europe et le Maroc.
Le Maroc n’attire pas uniquement les Belgo-Marocains. Selon La Libre Belgique, le phénomène s’étend également à d’autres nationalités, telles que des jeunes professionnels et étudiants français, espagnols, italiens, voire rwandais, qui choisissent le Maroc pour différentes raisons, notamment en tant que « nomades numériques ». Ce retour au pays ou cette migration vers de nouveaux horizons illustre l’attractivité grandissante du Maroc à l’échelle internationale.