Ce qui est illégal en France , ne l’est pas au Maroc. C’est la leçon que l’on peut tirer de ce scandale survenu à Marrakech à travers une vidéo largement répandue, où l’on voit un charlatan se faisant passer pour un chirurgien esthétique filmé dès son arrivée à l’aéroport, valise pleine de produits non déclarés, et claironnant que son voyage vise à organiser des séances d’injections de botox dans des lieux publics ou privés.
Et de fait, l’homme se fera filmer une nouvelle fois dans le jardin d’un hôtel, s’activant à visage découvert parmi une clientèle féminine.
Ce phénomène n’est que la partie visible de l’iceberg car de plus en plus de soirées botox sont organisées dans des salons de villas ou d’appartements et accessible sur invitation transmises sur internet à des clientes désireuses de confier leurs visages pour se refaire une jeunesse à des prix inférieurs à ceux pratiqués par des chirurgiens spécialisés opérant dans des cliniques et reconnus sur la place.
Ces injections réalisées dans un cadre non médical, sans anesthésie ni assistante et dans des conditions d’hygiène inappropriées causent généralement des effets indésirables comme les allergies et peuvent donner lieu à des ratages laissant visages tuméfiés et cicatrices. Ajouter à cela les grosses sommes empochées et non déclarées au fisc marocain et qui prive les médecins locaux de revenus considérables. .
Le conseil de l’ordre des médecins a déposé une plainte pour mettre fin à ce fléau avant qu’il ne prenne de l’ampleur à travers le pays, comme dans d’autres pays où il a été combattu avec vigueur pour préserver la santé de leurs citoyennes.
Par Jalil Nouri
Actu-maroc.com