Accusés et poursuivis entre autres, pour fraude aux soins et d’escroquerie, le propriétaire de la clinique Chifaa de Casablanca et ses coaccusés espéraient une libération sous caution. Mais le Parquet s’y est fermement opposé, évoquant la gravité des faits qui leur sont reprochés.
Même si les mis en cause dans cette affaire sont prêts à payer la caution, qu’importe le montant qui sera fixé, le ministère public estimant qu’au regard des délits, ils méritent la détention préventive. Ainsi en décidé le juge d’instruction après le rejet par le Parquet de la demande formulée par la défense.
En effet, le procureur du roi a estimé que les faits reprochés au principal mis en cause, le Dr El Hassan Tazi, ainsi qu’aux autres coaccusés sont si graves que cette option ne peut être envisageable. Mais après plusieurs heures de plaidoiries, la Cour d’appel de Casablanca a décidé d’entamer l’examen de cette requête, lors d’une séance programmée pour la journée du mardi.

Convaincu que les preuves dont ils disposent et qui accablent les accusés sont très graves, le ministère public considère que le juge n’aura que le choix de maintenir la détention préventive. Il demande expressément que la loi soit appliquée à tous les accusés dans ce dossier, surtout que les plaintes se sont multipliées, après l’incarcération du Dr Tazi.
Les huit mis en cause placés en détention depuis le 2 avril dernier sont poursuivis pour leur implication dans la constitution d’une bande criminelle visant à collecter frauduleusement des sommes d’argent provenant de bienfaiteurs, et destinées à couvrir les charges de soins médicaux de personnes vivant dans la précarité et hospitalisées dans la clinique appartenant au principal mis en cause et dans laquelle travaillaient la plupart des autres personnes arrêtées.