Les tensions montent dans le secteur de la santé au Maroc après que plus de sept organisations syndicales et professionnelles ont appelé le gouvernement à privilégier le dialogue. Cette mobilisation intervient à la suite de la répression des deux sit-in des étudiants en médecine à Rabat, dispersés par les forces de l’ordre, entraînant plusieurs arrestations. Les étudiants, soutenus par des médecins internes et résidents, protestent contre la réduction de la durée des études et les conditions précaires de leur formation.
Le Comité national des internistes et des résidents (CNIR) a annoncé une grève de cinq jours, à compter du 27 septembre, en solidarité avec les étudiants. Les services d’urgence, de garde et de réanimation seront toutefois maintenus. Le CNIR a fermement condamné ce qu’il appelle « des violations flagrantes » des droits des manifestants, pointant du doigt des arrestations et des violences physiques et verbales.
Le ministère de l’Enseignement supérieur a tenté d’apaiser la situation en annonçant des mesures spécifiques pour la filière de pharmacie. Cependant, les étudiants, par l’intermédiaire de la Commission nationale des étudiants en médecine, appellent à la libération de leurs camarades arrêtés, estimés à 28.
L’Observatoire de la santé marocaine a, de son côté, exprimé son soutien aux futurs médecins, soulignant l’importance de leur formation dans le cadre des réformes ambitieuses du système de santé. L’Observatoire appelle à éviter une « année blanche » qui aggraverait la pénurie de médecins.