Monsieur le Chef du gouvernement,
Les membres de la Fédération des Traiteurs professionnels au Maroc sont étonnés et profondément déçus qu’aucun intérêt n’a été porté au secteur de l’organisation de fêtes qui est en arrêt depuis le début de la pandémie, plus d’une année déjà, comme si l’on avait tiré un trait dessus.
Comme vous le savez, Monsieur le Chef du gouvernement, notre fédération vous a adressé plusieurs correspondances et effectué divers entretiens avec les responsables de votre administration pour lui faire part de la situation catastrophique et agonisante que vit notre secteur.
Monsieur le Chef du gouvernement, sachez que plusieurs d’entres-nous ont déjà déposé le bilan, d’autres ont subi d’énormes pertes et n’ont plus les moyens de tenir longtemps surtout qu’aucune subvention ne leur a été octroyée pour subvenir aux besoins les plus fondamentaux, à savoir les lourdes charges fixes à assumer (loyer, assurances, traites, eau, électricité, …), multipliés par douze mois de fermeture, ces montants sont impossibles à assumer. Sachez aussi, Monsieur le Chef du gouvernement, que des milliers d’emplois sont menacés.
Notre secteur à l’agonie, assommé et fragilisé déjà par une absence de législation, ne dispose toujours d’aucune perspective. Soucieux de l’avenir de leurs métiers mais résignés, les professionnels de notre fédération ne cessent de mener des réunions pour étudier et trouver les meilleures possibilités pour leur survie. Ainsi, nous vous exposons, ci-après, les réflexions de ces acteurs du secteur de l’organisation de fêtes qui proposent la reprise progressive de l’activité et des cérémonies, seule solution pour sauver encore notre métier.
En l’absence de subventions publiques, nous proposons dans le respect d’un protocole sanitaire de reprendre notre activité qui met en place des mesures organisationnelles strictes et contrôlées par les autorités compétentes avec la proposition suivante :
-Un protocole de protection sanitaire a été établi par un bureau d’étude en collaboration des professionnels, traiteurs et propriétaires de salles de fêtes dont copie annexée, avec des consignes strictes qui s’y appliqueront à chaque réception (limitation des convives selon l’espace d’accueil, distanciation, stérilisation de l’équipement, présence de gel hydroalcoolique en abondance, masques pour le personnel et invités, aération …..).
-Dans un premier temps, nous proposons l’organisation de fêtes de mariage uniquement dans les salles autorisées qui répondent aux normes sécuritaires. Le nombre de tables sera limité à un maximum de 12 sur la base de 3 tables de 7 personnes par 100 m². Seuls les traiteurs disposant d’une identité fiscale peuvent y organiser la fête. Chaque fête doit être déclarée par le responsable de la salle aux autorités compétentes. Le respect du protocole de protection sanitaire doit être appliqué à chaque réception.
-Pour les autres cérémonies (baptême, anniversaire et autres…), nous proposons l’organisation à domicile avec un maximum de 50 invités, avec biensur le respect du protocole de protection sanitaire. Le propriétaire de la résidence où s’organisera la cérémonie doit obligatoirement déclarer aux autorités compétentes l’événement avec les noms des professionnels qui l’organisent et qui doivent avoir, tous, une identité fiscale.
-Notre fédération est disposée à réaliser en présence des autorités compétente, une fête de mariage fictive, qui sera ‘’un mariage test’’ dans une salle de fête qui rassemblerait une centaine de personnes afin de mettre en place le protocole de protection sanitaire en question, distanciation sociale entre les personnes présentes durant la haie d’honneur, dîner servi à table 7 personnes au lieu de 10, masques sur la piste de danse, les mesures sanitaires pourraient être rappelés durant la soirée par l’orchestre ou le DJ si besoin..… Tout pour éviter des contaminations lors de la soirée qui se terminera avant 22 heures.
Monsieur le Chef de gouvernement, nous vous serions reconnaissants de bien vouloir étudier les propositions que notre Fédération vous expose aujourd’hui afin de libérer un secteur agonisant et éviter les faillites de ces professionnels qui ont durement résisté durant une année avec des cuisines et des salles désertées.
Sachez Monsieur le Chef du gouvernement, que nous croyons au dialogue pour sortir de cette crise qui n’a pas de nom et qui n’a jamais été vécue auparavant, raison pour laquelle notre fédération a toujours déconseillé les manifestations et les sorties dans la rue.
Dans l’attente de votre réactivité qui sera décisive pour l’avenir de ces acteurs économiques, nous vous prions, Monsieur le Chef du gouvernement, d’agréer l’expression de notre haute considération.