Que l’on se rassure, le remaniement ministériel, maintes fois repoussé, est toujours d’actualité et l’on en saura plus la semaine prochaine après le décryptage du discours d’ouverture que prononcera le roi au parlement dans quelques jours.
En retard sur son échéancier dans la mise en place de ses nouvelles instances,après la tenue de son congrès qui a vu la réélection de son secrétaire général, NIzar Baraka, chose qui a retardé, en partie, le remaniement gouvernemental, le parti de l’Istiqlal qui fait face à une grogne, devait finaliser sa réorganisation avant de choisir ses candidats à la fonction ministérielle.
C’est chose faite aujourd’hui par Baraka qui en déduit qu’il convoque le parlement de sa formation, le Conseil National, appelé enfin à se réunir le 5 octobre, étape indispensable avant de passer à l’élection du Comité Exécutif, qui tranchera sur les ministrables.
Derrière cette réorganisation et cette refonte des statuts du parti se cache, en effet, une bataille sourde en coulisses sur les prérogatives du chef du parti en manière de nominations et de propositions aux hautes fonctions, car Nizar Baraka reste contesté par une aile de la formation qui l’accuse de favoritisme à la lumière de ses choix qui ont permis à des parachutés de devenir ministres dans l’actuel exécutifs.
Il faut craindre que cette question d’ego ne devienne primordiale et ne biaise les débats sur la réorganisation et la modernisation du parti dont il a grandement besoin pour se présenter aux prochaines élections législatives et communales et y figurer en bonne place.
Largement pris par ses fonctions de ministre, qui plus est, en charge de l’épineux dossier du stress hydrique, trouvera-r-il , tout le temps pour mener sa formation, le moment venu, vers une victoire aux dépens de son allié, le RNI, si ce dernier s’use d’ici-la.