La crise qui secoue les facultés de médecine du pays entre dans sa deuxième année consécutive, atteignant des proportions critiques. Jamais auparavant une telle situation n’avait été observée dans le domaine de la formation médicale, à un moment où le besoin de médecins n’a jamais été aussi pressant. Les hôpitaux se trouvent désormais au bord du gouffre, avec le risque que cette crise se transforme en véritable cauchemar si elle perdure.
À l’origine du conflit, une revendication claire et légitime des étudiants : l’annulation de la suppression de la sixième année d’études, une réforme jugée controversée. Depuis le premier jour de la mobilisation, les étudiants ont fermement maintenu leur position, refusant de reprendre les cours tant que cette mesure n’est pas retirée. Leurs revendications reflètent une inquiétude réelle quant à la qualité de leur formation et à l’avenir du secteur médical.
Cependant, au lieu d’écouter et de répondre à ces préoccupations, le gouvernement a choisi de répondre par la confrontation. En imposant la réforme malgré la contestation, il a ignoré les signes évidents de mécontentement qui s’amplifient dans les facultés de médecine et les hôpitaux. Cette épreuve de force a donné lieu à une mobilisation historique des étudiants, que le gouvernement n’a pas réussi à briser.
Pire encore, la décision de faire redoubler les étudiants grévistes a été perçue comme une provocation supplémentaire, aggravant la situation. Ni les interventions parlementaires, ni les tentatives de médiation, ni les initiatives discrètes de bons offices n’ont réussi à apaiser les tensions. La fracture semble désormais trop profonde.
À l’aube de cette nouvelle rentrée universitaire, les perspectives de résolution sont bien sombres. Selon les dernières informations, seule une poignée d’étudiants pourrait reprendre le chemin des salles de cours, tandis que la majorité a déjà fait savoir qu’elle ne cédera pas. Le conflit, si rien n’est fait pour l’enrayer, menace de plonger le système de santé dans une crise encore plus grave, à un moment où chaque médecin compte plus que jamais.
Le gouvernement se trouve ainsi face à un choix crucial : persévérer dans une voie qui semble conduire à une impasse, ou faire marche arrière pour apaiser la situation avant qu’elle ne dégénère davantage. Les regards sont tournés vers les décideurs, dans l’espoir d’une solution rapide avant que les conséquences ne deviennent irréversibles.
Par Jalil Nouri
Pourquoi vouloir contrarier les étudiants de médecine au moment où le pays a besoin urgent et vital de bons médecins?
Au lieu de vouloir écourter le parcours de formation dans le but non avoué d’ empêcher leur exode, il serait beaucoup plus rentable et plus utile d’avoir une infrastructure performante et des conditions de travail correctes.