La Confédération nationale des commerçants de poissons en gros au Maroc réagit aux débats actuels sur la valorisation des produits de la mer. Dans un contexte de hausse des prix des viandes, elle plaide pour une stabilisation des prix des produits de la pêche, particulièrement en faveur des consommateurs, impactés par cette hausse généralisée.
Abdelatif Saadouni, président de la Confédération, appelle à réformer la chaîne de valorisation des produits de la pêche. Il propose l’ouverture de marchés de proximité classifiés, offrant des pratiques de vente plus transparentes, tout en s’assurant de l’origine certifiée des produits via les ports et les marchés de gros.
Les professionnels du secteur demandent également la mise en place, pour les achats en gros, d’un système d’enchères pour tous les produits de la mer, afin de lutter contre le monopole et l’iniquité des prix, une recommandation appuyée par le Conseil de la concurrence.
Saadouni souligne que la demande pour le poisson, en particulier le maquereau et la sardine, a dépassé l’offre ces dernières années, notamment dans le sud du Maroc. Cela rend d’autant plus urgente l’application du système d’enchères, particulièrement pour la sardine, produit le plus consommé au Maroc.
La Confédération propose également une amélioration des mécanismes de contrôle des prix et de la qualité en partenariat avec l’Office national des pêches, les autorités locales et l’Agence nationale de sécurité sanitaire des aliments.
En conclusion, les professionnels soulignent la nécessité de moderniser la gestion des produits de la mer grâce à la numérisation des services et l’instauration d’un tri rigoureux, pour assurer une meilleure valorisation des ressources halieutiques et soutenir l’économie maritime.