Les lobbys ont toujours raison et le prouvent à chaque rentrée scolaire en faisant flamber le marché des fournitures scolaires au nez et à la barbe des commissions de contrôle des prix. Rien n’y fait, y compris les réunions formelles avec la tutelle dont ils ressortent revigorés.
Pour cette rentrée scolaire 2024-2025, les parents n’ont pas échappé à la règle des augmentations substantielles pour chaque fourniture qui se situe entre 10 et 15% et beaucoup plus pour le secteur privé dont la longue liste des articles exigés affiche des hausses de 30%.
La palme dans ce secteur revient aux livres scolaires en provenance de l’étranger sur lesquels le ministère de l’éducation n’a aucune prise non seulement au niveau du contenu mais également à celui du contenant et du prix de vente qui donne le tournis.
Inlassablement sur le front, les associations de parents d’élèves de l’école publique et de l’enseignement privé ont du mal à avouer leur impuissance devant le diktat imposé chaque année par les lobbys du scolaire et leur emprise coordonnée sur tous les maillons de la chaîne. Dans une atmosphère de fièvre des achats et sous une pression aiguë, les parents d’élèves n’ont d’autre choix que de se plier devant les prix affichés au risque de se priver d’autres dépenses, parfois essentielles pour leur quotidien dans leurs foyers.
Les plaintes et les courriers aux autorités compétentes n’y feront rien, ils continueront à prendre leur mal en patience sans espoir de solution pour la prochaine rentrée.
Par Jalil Nouri