Le chef de la majorité gouvernementale et numéro 1 du PJD marche sur des œufs et voit la crise de la rentrée sonner à sa porte. Alors qu’il prépare en catimini un remaniement ministériel en profondeur et montre qu’il ne fera pas de sentiment pour se passer d’actuels alliés, El Othmani pourrait bien faire les frais de la politique de l’arroseur arrosé et se retrouver dans une crise politique insoluble pour son parti du PJD. Cerné par ses dissensions avec un partenaire aussi important que le RNI d’Akhanouch et les petits calculs du PPS de Nabil Benabdellah pour rester ou négocier d’autres portefeuilles, l’actuel chef du gouvernement navigue à vue en ce moment et envisage même de répondre favorablement aux appels du pied de l’Istiqlal, tenté de refaire partie d’un gouvernement dirigé par les islamistes mais sans RNI. Le ton ne cesse de monter entre les leaders des partis formant la majorité qui ne s’est toujours pas remise du limogeage de l’ancien ministre des finances, Boussaid et sa collègue, la secrétaire d’état à l’eau, Charafat Afilal, qui leur font croire qu’El Othmani agit sans concertation dans leur dos pour les mettre devant le fait accompli.Ce comportement est jugé contraire à l’esprit qui doit régner entre alliés et à la charte les réunissant et les liant. Ce qui leur fait croire que le leader des islamistes du PJD prépare quelque chose à leur insu. Mais quoi? Bienheureux celui qui dispose de la réponse.
Par Jalil Nouri
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