Après une année, des victimes du séisme d’Al Haouz et d’autres régions touchées, continuent de vivre sous des tentes par froid sibérien et par températures caniculaires, s’alimentant de dons offerts par des associations et ne disposant de bidons d’eau qu’au compte-gouttes.
Au même moment à Rabat, la commission chargé du suivi de ce dossier, continue de se réunir pour la douzième fois consécutive afin de veiller au bon déroulement du programme de reconstruction et de réhabilitation de ces zones sinistrées, mais en regardant ailleurs.
Aucun membre de ce comité à commencer par le chef du gouvernement lourdeur des procédures administratives ignore la situation cruelle et dramatique de certaines populations sur le terrain, car nul n’est censé l’ignorer en tant que responsable concerné et pourtant …
L’administration traîne les pieds alors que des habitants dans le désespoir crient à l’unisson à l’injustice et dénoncent les dérives du clientélisme, de la corruption et des manipulations politiciennes qui les condamnent à rester dans le dénuement et sans les toits promis.
Un an plus tard, le même scénario est à craindre dans les régions du sud-est du pays, victimes, elles, cette fois-ci des inondations. Au moment où la commission chargée des réparations matérielles et morales des sinistrés vient de se réunir également pour lancer un programme similaire à celui du séisme avec le déblocage d’une enveloppe de 200 milliards,les plus optimistes craignent une répétition du même scénario qui entache encore aujourd’hui, l’avancement et la concrétisation du programme de relogement avec son lot d’injustices.
Laissant libre le terrain aux autorités locales et à des responsables centraux non familiarisés avec de telles crises et responsabilités, il n’est d’autre solution pour faire face au laisser-aller, au dilettantisme et à la mauvaise gouvernance que des visites fréquentes du chef du gouvernement avec les membres de sa commission pour secouer les palmiers et identifier les failles.
Par Jalil Nouri