Les manuels scolaires français pour l’année 2024-2025 marquent un changement majeur en intégrant pour la première fois la carte complète du Maroc, allant de Tanger à Lagouira, incluant ainsi les régions sahariennes. Cette décision a suscité une forte réaction au sein de la communauté marocaine en France, qui voit en cela une reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara.
Des images de ces manuels circulent déjà sur les réseaux sociaux, montrant la carte du Maroc avec ses frontières reconnues, y compris les provinces sahariennes. Ce développement reflète une évolution dans la manière dont la France aborde la géographie politique, et il s’aligne avec les récentes déclarations du président Emmanuel Macron. Le 30 juillet dernier, dans un message adressé au Roi Mohammed VI, Macron a réaffirmé l’intangibilité de la position française sur le Sahara, soulignant que pour la France, « l’autonomie sous souveraineté marocaine est le cadre dans lequel cette question doit être résolue ».
Cette position se reflète non seulement dans les manuels scolaires, mais aussi sur les chaînes de télévision publiques françaises, qui montrent désormais une carte complète du Maroc. Des centres de réflexion comme l’Institut américain pour la paix (USIP) voient dans cette décision un renforcement du consensus international en faveur des revendications de souveraineté du Maroc, et prévoient que le plan d’autonomie marocain deviendra le règlement de facto du conflit saharien.
Cette inclusion de la carte complète du Maroc dans les manuels scolaires français marque une victoire diplomatique majeure pour le Royaume, un revers cinglant pour l’Algérie, qui persiste dans ses positions sur le Sahara. À la veille des élections présidentielles du 7 septembre, l’Algérie ferait mieux de se concentrer sur ses propres défis internes. Si Abdelmadjid Tebboune est réélu pour un second mandat, il lui incombera de tourner la page sur le dossier marocain et son Sahara et de se consacrer à la relance de l’économie algérienne, afin de sortir sa population de la misère croissante.