Les Algériens attendent ce dimanche les résultats de la présidentielle, dont l’issue, avec la réélection probable d’Abdelmadjid Tebboune, semblait déjà scellée. Toutefois, c’est le taux de participation, véritable enjeu de ce scrutin, qui a suscité de vives contestations. Malgré une faible affluence tout au long de la journée, un « taux moyen de participation » d’environ 26 % a été annoncé à 17H00. Pourtant, l’autorité électorale Anie a ensuite déclaré un taux final de 48,03 % à la fermeture des bureaux de vote, un chiffre que beaucoup jugent suspect et remettent en question.
Sur les réseaux sociaux, les réactions des Algériens n’ont pas tardé à affluer, dénonçant des chiffres qu’ils estiment « truqués ». L’un d’eux s’indigne : « À peine 8.000 personnes, dont la majorité sont des militaires et fonctionnaires… pas de mots assez durs pour qualifier cette junte militaire machiavélique. » Une autre voix critique estime : « Cet entêtement du régime aggrave la crise de confiance entre le gouverné et le gouverneur. Aucune élection ne réussira à regagner la confiance du peuple à mon avis. »
La frustration est palpable chez une majorité d’internautes, à l’image de ce commentaire : « Une pièce théâtrale avec figurants intitulée la honteuse présidentielle 2024. » Un autre ironise : « Encore une mascarade. On annonce qu’une ruée vers les bureaux de vote a été constatée par le régime juste avant la fermeture, expliquée bêtement par la baisse de température. Le ridicule ne tue pas. »
L’absence d’observateurs internationaux est également un point d’achoppement : « Pas d’observateurs internationaux comme ça se fait partout dans le monde. Chiffre de la participation à diviser donc par deux. En même temps, pourquoi voter pour un président déjà investi ? », s’interroge un internaute.
Les critiques vont plus loin, avec un internaute soulignant : « Seuls les militaires ont voté. Le peuple n’a pas voté : les chiffres sont préparés à l’avance. » Il ajoute une liste des problèmes profonds que connaît le pays : « Quatre gros problèmes en Algérie : absence de liberté d’expression, répression quotidienne, corruption institutionnalisée et dégradation du niveau de vie. Sans parler des services publics, comme le scandale d’Algérie Ferries. »
Cette vague de réactions illustre une fracture profonde entre le pouvoir et le peuple, accentuant une défiance déjà bien ancrée. Le scrutin contesté ne fait qu’aggraver la crise de confiance. « Comment voulez-vous que le peuple aille voter au moment où les bourses moyennes ne peuvent même pas se permettre la sardine et la carcasse de la volaille », déplore un citoyen Algérien, exprimant le désarroi face à la situation économique. Cette élection risque d’envenimer davantage les tensions et de renforcer le fossé entre gouvernants et gouvernés.
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Rguiti
1 mois il y a
En Algérie c’est connue les urnes sont remplis d’avance , et l’autre variante les chefs des bureaux de votes disposent de clefs pour remplir les urnes à la fin . Sans des observateurs étrangers les votations sont invalides dans toute l’Afrique et même beaucoup de pays d’Europe et d’Amérique .
En Algérie c’est connue les urnes sont remplis d’avance , et l’autre variante les chefs des bureaux de votes disposent de clefs pour remplir les urnes à la fin . Sans des observateurs étrangers les votations sont invalides dans toute l’Afrique et même beaucoup de pays d’Europe et d’Amérique .