La loi n° 43.22 relatives aux peines alternatives, promulguée le 24 juillet 2024 et publiée au Bulletin Officiel n° 7328 du 22 août 2024, représente une avancée majeure vers la réforme du système pénal marocain. Cette loi vise principalement à proposer des alternatives aux peines privatives de liberté pour certaines infractions mineures, afin de réduire le recours à l’emprisonnement et de favoriser la réinsertion sociale des condamnés. La loi 43.22 se concentre sur la mise en place d’un cadre juridique pour l’exécution des peines alternatives, reflétant ainsi une transition vers un système de justice pénale plus flexible et plus humain.
Contexte incitatif et motivations principales à l’origine de l’adoption de la loi
L’adoption de la loi n° 43.22 répond aux évolutions qu’a connues la société marocaine à divers niveaux, qu’ils soient sociaux, économiques ou politiques. De plus, cette loi constitue une traduction concrète des engagements internationaux auxquels le Maroc a souscrit, mettant l’accent sur la nécessité de prévoir des alternatives à l’emprisonnement, en particulier pour les infractions mineures. Elle reflète également l’engagement du Maroc à respecter les dispositions de sa Constitution, notamment l’article 42, qui garantit la protection des droits humains et de la dignité humaine, tout en consacrant le principe de la justice réparatrice axée sur la réhabilitation et la réinsertion des condamnés plutôt que sur leur simple punition.
Définition des peines alternatives dans le cadre des textes juridiques
L’article 1-35 de la loi n° 43.22 définit les peines alternatives comme des peines qui se substituent aux peines privatives de liberté pour les infractions passibles d’une peine d’emprisonnement n’excédant pas cinq ans. Cette loi prévoit quatre types de peines alternatives :
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Travail d’intérêt général : le condamné accomplit un travail non rémunéré au bénéfice des services publics, des collectivités territoriales, des établissements publics, des associations ou des organisations non gouvernementales ;
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Surveillance électronique : elle consiste à suivre les déplacements du condamné de manière électronique à l’aide de dispositifs spécifiques, permettant ainsi l’exécution de la peine sans qu’il soit nécessaire de l’incarcérer physiquement ;
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Restriction de certains droits ou imposition de mesures de contrôle, de traitement ou de réhabilitation : telles que l’interdiction pour le condamné de fréquenter certains lieux, l’obligation de suivre un traitement contre la dépendance ou de participer à des programmes de réinsertion ;
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Amende journalière : le tribunal fixe un montant financier que le condamné doit verser pour chaque jour de peine privative de liberté.
Bonjour
Merci pour votre article . Je suis en train de rédiger un document sur la santé en prison au Maroc et la promulgation de cette loi est critique.
Je ne parle pas arabe et donc me fie à votre article vu que la traduction du BO en francais n´est pas encore disponible.
Merci de me dire comment citer exactement votre article.
Bonne initiative