Une étude publiée à l’occasion de la Journée mondiale de la sécurité au travail a révélé que le Maroc enregistre en moyenne annuelle près de 45.000 accidents professionnels, causant tragiquement près de 2.000 décès. Ces chiffres alarmants, dévoilés par le Bureau International du Travail (BIT), soulignent l’ampleur du défi en matière de sécurité au travail dans le pays.
Selon le rapport du BIT, ces incidents représentent près de la moitié du bilan mortel des accidents de la route et un quart des décès causés par le cancer du Prostate au Maroc. Outre l’aspect humain, ces accidents ont également un coût économique significatif, représentant environ 4,5 % du Produit Intérieur Brut (PIB) du pays.
L’Organisation démocratique du travail (ODT) a également exprimé sa préoccupation face à cette situation, pointant du doigt la désuétude de certaines lois, la faiblesse des mécanismes de contrôle et la prévention approximative. Le Secrétaire général de l’ODT, Ali Lofti, a appelé le gouvernement et le Ministère du travail à intervenir pour mettre fin à cette crise.
Il est temps, selon Lofti, d’adapter législativement certaines lois obsolètes et de renforcer le système de gestion de la sécurité et de la santé au travail. L’ODT souligne également l’importance d’une sensibilisation accrue auprès des employeurs et des travailleurs, ainsi que l’application rigoureuse des réglementations en matière de sécurité.
En conclusion, l’ODT appelle à des mesures concrètes et efficaces pour réduire le nombre d’incidents professionnels au Maroc et pour assurer la sécurité des travailleurs sur leur lieu de travail.