Après des mois de grèves et de négociations tendues, une lueur d’espoir se dessine pour les étudiants en médecine et pharmacie au Maroc. Un communiqué conjoint des ministères de l’Enseignement supérieur et de la Santé annonce un accord majeur, mettant ainsi fin à la crise qui a perturbé le secteur de l’éducation médicale dans le pays.
Selon les détails révélés par les deux départements ministériels, les représentants des étudiants ont trouvé un terrain d’entente avec les autorités. Parmi les principaux points de l’accord figure la réduction de la durée de formation en médecine de 7 à 6 années. Une décision qui a suscité de vifs débats et critiques, mais qui, selon le ministre de l’Enseignement supérieur, Abdellatif Miraoui, vise à répondre au besoin pressant de professionnels de la santé dans les hôpitaux publics, sans compromettre la qualité de la formation dispensée.
Les ministères de l’Enseignement supérieur et de la Santé ont également communiqué sur plusieurs autres points importants convenus lors de la réunion du 15 février. Entre autres, l’augmentation des indemnités pour les étudiants de 6ème année, la possibilité de travailler dans les groupes médicaux territoriaux sans engagement sur la durée, et le déploiement de la réforme pédagogique du cycle de spécialité dès janvier 2025.
Parmi les mesures les plus attendues figurent l’unification des statuts juridiques du médecin résident, avec une réduction significative de la période d’engagement de 8 à 3 ans pour la promotion de 2025 et les suivantes. De plus, chaque résident aura la possibilité de poursuivre son travail après la fin de sa période d’engagement, et bénéficiera d’un salaire mensuel équivalent à l’indice 509, ainsi que toutes les indemnités prévues pour les fonctionnaires de la Santé.
Enfin, l’accord prévoit également une augmentation des postes budgétaires pour les concours de résidanat programmés dans l’année de transition en janvier 2026.
Cette annonce met fin à une période de tensions et de préoccupations pour les étudiants en médecine et pharmacie, ouvrant la voie à des perspectives d’avenir plus claires et plus stables pour ces futurs professionnels de la santé.