La gestion urbaine de Casablanca fait face à des critiques virulentes de la part de l’opposition au conseil municipal. Accusant la majorité de procéder à des ventes de terrains à des intérêts privés sans transparence ni équité, la situation a suscité un débat houleux sur la probité des processus administratifs et la légitimité des pratiques fiscales de la ville.
L’opposition pointe du doigt les pratiques fiscales de la municipalité, affirmant que les taxes imposées aux activités commerciales devraient être gérées par la Direction Régionale des Impôts plutôt que par la mairie. Ils accusent également la maire de préparer le terrain pour les élections à venir au détriment des besoins réels des citoyens, une stratégie qu’ils qualifient de « trahison fiscale ».
La situation est aggravée par l’introduction de nouveaux impôts, notamment sur la transformation des locaux commerciaux en salles de fêtes. Ces taxes, perçues comme une charge supplémentaire pour les contribuables, seraient utilisées pour pallier les déficits budgétaires plutôt que pour améliorer les infrastructures locales.
Mustapha Al Haia, du parti Justice et Développement, soulève également des préoccupations quant au manque de transparence du conseil municipal en ce qui concerne la documentation et la gestion des projets dans divers secteurs. Cette opacité renforce un climat de méfiance entre la majorité et l’opposition, érodant davantage la confiance dans la gouvernance locale.
L’opposition critique par ailleurs la sous-évaluation des propriétés vendues, un symptôme du « bankruptisme » qui guette, selon eux, la municipalité. Ils dénoncent le manque de vision pour la conservation des espaces verts et la création d’installations sportives, essentielles à la qualité de vie urbaine.
Enfin, la gestion des propriétés sujettes à expropriation est chaotique, avec des utilisations abusives des terrains et des bâtiments avant même la finalisation des procédures légales, causant des litiges et des coûts judiciaires élevés.
Ce panorama de griefs met en relief les défis de gouvernance et de gestion des ressources à Casablanca, exposant un conflit profond entre les ambitions de développement économique et les impératifs de responsabilité publique.