Le Maroc est sous les projecteurs depuis des mois suite aux accusations d’utiliser le logiciel espion Pegasus. Cependant, les avocats du Royaume en France dénoncent une « grande manipulation de l’information » et une « gigantesque rumeur » visant le Maroc et ses administrations, affirmant que le Maroc n’a jamais acheté, acquis ou utilisé le logiciel en question. Le Premier ministre français de l’époque a déjà confirmé que le téléphone du président Emmanuel Macron n’a jamais été infecté. La défense marocaine a présenté des preuves scientifiques pour démontrer l’impossibilité pour le pays d’utiliser ce logiciel, ce qui a conduit la procureure de la République à considérer cette affaire comme l’une des plus grandes manipulations médiatiques de tous les temps.
En septembre 2022, le procureur de la République a ouvert une enquête plus large sur cette affaire, et les avocats du Maroc se sont constitués partie civile pour travailler avec les juges instructeurs et « fermer la porte une fois pour toutes de cette rumeur médiatique ». Ils ont notamment critiqué l’absence de listes de téléphones prétendument infectés par le logiciel espion et soumis la méthodologie du laboratoire d’Amnesty International à des experts judiciaires qui ont confirmé que la traçabilité des investigations techniques menées par Amnesty « n’est pas établie » et que l’approche d’Amnesty ne suit pas les bonnes pratiques en matière d’investigation numérique.
La défense marocaine se plaigne également de ne pas avoir vu le début d’un document établissant les accusations des médias français qui ont affirmé que le Maroc utilisait Pegasus. Elle souligne également que d’autres pays européens ont affirmé avoir acquis et utilisé le logiciel, mais que le Maroc est le seul pays à faire l’objet d’accusations et de poursuites judiciaires. Les avocats ont affirmé avoir une grande confiance dans les décisions qui seront rendues par la Cour d’appel de Paris le 12 avril 2023.
En somme, le Maroc clame son innocence face aux accusations d’utilisation de Pegasus, et les avocats du Royaume continuent de se battre pour prouver leur innocence et mettre fin à cette rumeur médiatique.