L’année 2024 se profile comme une période charnière pour l’Algérie, marquée par des défis politiques, économiques et sociaux de taille. Les élections présidentielles prévues en décembre sont particulièrement attendues mais s’annoncent incertaines, se déroulant dans un contexte politique tendu et complexe. Le dernier discours du président Abdelmadjid Tebboune, axé sur des promesses et des chiffres rassurants, semble viser à apaiser une population algérienne de plus en plus consciente que son objectif premier est sa réélection.
Cependant, la réalité quotidienne des Algériens contraste fortement avec ces discours optimistes. La situation économique du pays reste préoccupante, avec un risque accru d’inflation et de nouvelles hausses de prix. Le chômage est en hausse et les revenus des consommateurs diminuent de façon chronique, aggravant la précarité des ménages.
La politique actuelle, centrée sur les dépenses étatiques au profit des agents et serviteurs de l’État, contribue à aggraver l’inflation, le déficit budgétaire et le déséquilibre économique du pays. Par ailleurs, la répression des libertés publiques et individuelles accroît l’anxiété et la frustration d’une population désorientée et prête à briser le mur de la peur érigé par le pouvoir.
Dans ce contexte, l’Algérie pourrait être le théâtre d’un mouvement de protestation populaire en 2024, en réaction aux difficultés croissantes et à l’approche des élections présidentielles. Cette année s’annonce donc comme un tournant majeur pour le pays, qui devra faire face à des choix politiques et économiques cruciaux, avec des répercussions importantes sur le niveau de vie, les revenus, le moral et la santé de sa population.