Amnesty International a récemment lancé une pétition en ligne, pressant les autorités algériennes de libérer les individus détenus arbitrairement pour l’exercice de leurs droits fondamentaux. Cette initiative, sous le titre « Libérez les détenu·e·s injustement en Algérie », vise à mettre en lumière la situation alarmante de la liberté d’expression dans le pays.
Des dizaines de personnes, dont des activistes, journalistes et défenseurs des droits humains, sont emprisonnées pour avoir critiqué l’État, participé à des groupes de défense des droits des minorités ou contribué à des médias indépendants. Ces arrestations s’inscrivent dans un contexte de répression accrue de la liberté d’expression, où même les commentaires sur les réseaux sociaux peuvent entraîner des détentions.
Le rapport d’Amnesty International souligne que, au cours des quatre dernières années, des milliers de militants politiques et membres de la société civile ont été arrêtés pour avoir exprimé leurs opinions. L’organisation critique également l’utilisation abusive des lois antiterroristes pour réprimer les voix dissidentes.
Mary Lawlor, experte des Nations Unies, a observé une persistance des restrictions imposées aux défenseurs des droits humains en Algérie. Elle a identifié des violations répressives, telles que le harcèlement judiciaire, la dissolution d’organisations de droits humains, les restrictions de mouvement et l’intimidation, affectant gravement la santé mentale des militants et de leurs familles.
Le journal « Jeune Afrique » a rapporté que le président Abdelmadjid Tebboune, en collaboration avec l’armée, a intensifié la répression contre l’opposition et les médias critiques, interdisant les manifestations de rue depuis février 2022.
Cette situation critique appelle à une action urgente pour protéger les droits fondamentaux en Algérie. La pétition d’Amnesty International constitue un appel à la justice et au respect des droits de l’homme dans le pays.