L’épreuve du séisme d’Al Haouz a mis en lumière la solidarité inébranlable du peuple marocain. Les images des milliers de camions et de semi-remorques convergent des quatre coins du royaume en sont la preuve, témoignant d’une générosité débordante pour venir en aide aux sinistrés. Ce mouvement, spontané et authentique, est un hymne à la fraternité, à la compassion, et plus que tout, à la solidarité.
Alors que les besoins immédiats des victimes ont été assouvis grâce à cet élan sans précédent, une autre réalité, plus discrète mais tout aussi pressante, émerge. Les montagnes de l’Atlas, avec leurs hameaux et villages qui se replient chaque hiver, se préparent à braver le froid mordant. Ces communautés, bien que souvent reléguées à l’ombre, requièrent également notre attention.
Ainsi, chaque hiver dans ces hauteurs, les populations endurent un isolement glacial. Les thermomètres peuvent y chuter jusqu’à -15°C, et les voies menant aux villages, perchés à près de 1500 mètres, sont englouties sous la neige. Dans cette détresse climatique, ces villages espèrent, attendent une aide salvatrice.
Face à cette réalité, l’impératif est clair : il faut que le courant de générosité, qui a bercé le Maroc après le séisme, se redirige vers les recoins du Moyen et Grand Atlas. Ces régions, épargnées par le séisme mais prisonnières du froid, ont besoin que notre solidarité éclaire leurs longues nuits hivernales. Ensemble, faisons de cette saison froide non pas un cauchemar, mais un témoignage de la chaleur humaine face aux éléments.