Dans une révélation choquante, il s’est avéré que le principal suspect dans le meurtre et la torture du mari de l’artiste Rym Fikri, nommé « Réda Abakrim », surnommé « Turbo », a été acquitté après avoir été inculpé en 2020 pour enlèvement, séquestration et meurtre prémédité d’une personne en France.
La Chambre criminelle de la Cour d’appel de Casablanca a prononcé en avril 2023 l’acquittement de « Abakrim » dans l’affaire du meurtre du Marocain « Ibrahim Hajjaji » en France en 2007, malgré une condamnation par contumace à 21 ans de prison ferme par la justice française, avant de fuir vers le Maroc avec un passeport falsifié en provenance de Dubaï, aux Émirats arabes unis.
Selon les médias français, « Abakrim » a fui vers le Maroc après avoir été traqué par les enquêteurs du bureau de lutte contre la drogue en France jusqu’à Dubaï, où il a pris un vol à destination du Maroc. À son arrivée à l’aéroport de Casablanca, il a été arrêté par la police après avoir reçu une notification de leurs homologues français.
Le dossier de cette affaire remonte à 2007, lorsque « Ibrahim Hajjaji », un Marocain résidant en France, a disparu après une réunion qui aurait dû avoir lieu entre lui et « Abakrim » dans le cadre d’une opération de trafic de drogue. Après une enquête de la police française, « Abakrim » a été condamné par contumace par le tribunal de Versailles, avec deux autres personnes, pour enlèvement, séquestration et meurtre de « Hajjaji ».
La décision d’acquittement de « Réda Abakrim » par la justice marocaine soulève des questions, le représentant légal de la partie civile dans l’affaire « Hajjaji », Mohammed Agnaj, exprimant son étonnement face à la décision de la Chambre criminelle de la Cour d’appel de Casablanca, déclarant à l’Agence France-Presse qu’il était « surpris de son acquittement pour un crime pour lequel il avait déjà été condamné », indiquant que la partie civile demandera l’appel de la décision.
Âgé de 38 ans, Réda est l’un des principaux exportateurs de cannabis du Maroc vers la France. Il a commencé ses activités alors qu’il était jeune, utilisant des voitures « Go Fast » pour transporter rapidement des drogues vers leur destination. Selon le journal français « Le Parisien », Réda a déjà été emprisonné pour usage de faux passeport.
Suivant les traces de l’affaire du meurtrier de l’étudiant « Badr »
La confirmation de l’acquittement de « Abakrim » dans l’affaire du meurtre du Marocain « Ibrahim Hajjaji » en France par la Cour d’appel de Casablanca ramène à la surface l’affaire du jeune homme accusé du meurtre de l’étudiant en doctorat « Badr Belhajjaj ». Il s’est avéré qu’il avait déjà été impliqué dans le meurtre de deux jeunes en 2018 de la même manière, en les percutant avec sa voiture, sans être arrêté ou jugé.
Le principal accusé dans le meurtre de l’étudiant « Badr » était impliqué dans le meurtre de deux jeunes avant Badr, mais il a échappé à la punition après que l’accident qui a tué les deux jeunes ait été qualifié d’accident de la route, ce qui lui a valu d’être libéré sans recevoir de peine de prison.
« Aziz Laga », un ancien policier de la sécurité de Casablanca, a déclaré que son fils unique, Walid, a été victime du même accusé dans l’affaire du meurtre de l’étudiant Badr Belhajjaj il y a cinq ans, mais il est sorti sans être puni à l’époque.
Laga, père de la victime de « Walid », a souligné dans une déclaration précédente qu’il avait assisté après l’arrestation du meurtrier de son fils dans une nouvelle affaire de meurtre, pour déposer une plainte auprès du procureur général afin de rouvrir l’enquête sur son fils, car la procédure de suivi du meurtrier a connu il y a cinq ans plusieurs violations.
Ces deux affaires mettent en lumière des défaillances préoccupantes dans le système judiciaire, soulevant des interrogations sur la responsabilité des autorités dans la récidive des crimes. La libération de criminels présumés sans condamnation pour des crimes antérieurs soulève des inquiétudes sur la surveillance et le suivi adéquats des individus dangereux. La récidive des crimes après leur libération interroge sur l’efficacité des mesures de réhabilitation et de réinsertion. La responsabilité de la justice est donc questionnée quant à sa capacité à protéger la société et à prévenir de nouveaux actes criminels, mettant en évidence la nécessité de réformes urgentes.
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