Au cours des cinq dernières années, le Maroc a connu une perte significative de ressources en eau, avec une perte estimée à 6,5 milliards de mètres cubes d’eau, dont 700 millions rien qu’en 2022, a déclaré le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka. Il a souligné que 300 millions de mètres cubes d’eau ont également été perdus entre septembre 2022 et juin 2023.
Dans ce contexte, Baraka a présenté un projet ambitieux d’interconnexion des bassins hydrauliques du Sebou et du Bouregreg. Ce projet vise à mobiliser l’eau pour l’irrigation de plus de 176.000 hectares de terres agricoles. Il prévoit la mobilisation de 180 millions de mètres cubes d’eau des barrages de Bin El Ouidane et d’Ahmed El Hansali pour irriguer les régions de Doukkala et Bni Amir, ainsi que Bni Moussa.
Cette initiative vise à contrer les contraintes hydrauliques, notamment la diminution des ressources en eau, les années successives de sécheresse et la pression sur le barrage d’Al Massira, qui fournit de l’eau potable à plusieurs villes.
Baraka a souligné la nécessité d’alléger la pression sur le barrage d’Al Massira, qui approvisionne actuellement en eau les villes de Casablanca, Settat et Berrechid. L’interconnexion hydraulique aidera à faire face à la pénurie d’eau potentielle à Rabat et Casablanca et permettra le transfert d’un excédent d’eau estimé entre 200 et 300 millions de mètres cubes. Cet effort aidera à garantir la sécurité de l’eau pour les 12 millions d’habitants de ces régions.