Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, et le roi Abdallah II de Jordanie ont conjointement appelé à un arrêt « immédiat » du conflit en cours dans la bande de Gaza lors d’une rencontre au Caire jeudi. Les deux dirigeants ont critiqué Israël pour ce qu’ils qualifient de « punition collective » visant à « affamer » et « forcer au déplacement » la population palestinienne de Gaza, selon un rapport d’Amman.
Face à l’escalade du conflit, al-Sissi et le roi Abdallah II ont exprimé leur inquiétude concernant les répercussions potentielles dans la région, mettant en garde contre une « catastrophe régionale » si le conflit devait se propager. Il est à noter que l’Égypte et la Jordanie, qui partagent des frontières avec les territoires palestiniens, ont tous deux signé des traités de paix avec Israël, mettant fin à des décennies d’état de guerre.
Le ministère de la Santé du Hamas a rapporté que depuis le début des hostilités le 7 octobre, 3785 Palestiniens ont trouvé la mort dans la bande de Gaza, dont 1524 enfants. De plus, 12.493 personnes ont été blessées au cours de ce même laps de temps.
En Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967, le bilan est tout aussi tragique. Les forces israéliennes ont été impliquées dans la mort de sept Palestiniens ce jeudi, selon le ministère palestinien de la Santé. Depuis le début de l’offensive le 7 octobre, 73 Palestiniens y ont été tués.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) est également préoccupée par la situation humanitaire à Gaza. Un haut responsable de l’organisation a déclaré que l’aide humanitaire doit être acheminée quotidiennement pour répondre aux besoins urgents de la population. L’OMS a également appelé Israël à autoriser l’entrée de carburant à Gaza afin d’alimenter les hôpitaux et les stations de dessalinisation.