Une tension diplomatique entre l’Algérie et l’Arabie Saoudite a été déclenchée par le refus du Chef d’Etat-Major de l’Armée algérienne, Saïd Chengriha, d’accepter une offre d’hospitalité de la part des autorités saoudiennes pour accomplir la Omra. Cette décision a suscité l’étonnement des autorités saoudiennes, qui n’avaient jamais rencontré une attitude similaire de la part d’une délégation d’un pays musulman en visite officielle.
Selon des sources diplomatiques proches de l’ambassade d’Algérie à Riyadh, le cabinet du ministre saoudien de la Défense Nationale avait aimablement proposé à la délégation algérienne, dirigée par Saïd Chengriha depuis le 3 février, de mettre à leur disposition un avion officiel pour se rendre à la Mecque et accomplir la Omra, avec une prise en charge complète offerte par le ministère saoudien de la Défense.
Cependant, Saïd Chengriha a catégoriquement refusé cette offre, déclarant qu’il n’avait aucun besoin d’accomplir la Omra. De plus, il aurait instruit les membres de sa délégation de ne donner aucune suite favorable à cette proposition, interdisant ainsi à tout officiel algérien de se rendre à la Mecque pour effectuer le rituel de la Omra.
Cette réaction a profondément déconcerté les autorités saoudiennes, qui avaient l’habitude d’offrir ce type d’hospitalité à toutes les délégations d’États musulmans en visite officielle sur leur territoire. Il semble que ce refus soit motivé par une profonde déception de Saïd Chengriha envers le Prince Héritier et Premier-ministre de l’Arabie Saoudite, Mohamed Ben Salmane, qui aurait refusé de lui accorder une audience officielle ou privée malgré une mission qui lui a été confiée par le président algérien Abdelmadjid Tebboune.
Ce geste, perçu comme une forme de protestation ou de manifestation d’exaspération, risque d’aggraver les incompréhensions entre les deux pays. Jusqu’à présent, cet incident n’a pas été rendu public et n’a pas été officiellement commenté par les autorités des deux pays.
Cette tension entre l’Algérie et l’Arabie Saoudite illustre un schéma plus large d’isolement diplomatique. En refusant une offre d’hospitalité symbolique, Saïd Chengriha a accentué les incompréhensions entre les deux nations. Ce geste, combiné au contexte de refus d’audience de la part du Prince Héritier saoudien, souligne les difficultés diplomatiques de l’Algérie. Avec une série d’incidents similaires, l’Algérie semble progressivement s’isoler de plusieurs pays, témoignant d’une politique étrangère de plus en plus incompréhensive.