Dans un revirement politique majeur au Liberia, le président sortant George Weah a admis sa défaite face à l’opposant Joseph Boakai lors de l’élection présidentielle de mardi dernier. L’ancienne gloire du football, élue en 2017, a fait preuve de grandeur en reconnaissant sa défaite, déclarant sur la radio publique : « Ce soir, le CDC (le parti de M. Weah) a perdu l’élection, mais le Liberia a gagné. C’est le temps de l’élégance dans la défaite. »
Les résultats provisoires de la commission électorale ont révélé une courte avance pour Boakai, qui a obtenu 50,89% des voix contre 49,11% pour Weah. Avec une avance de plus de 28.000 voix après le dépouillement d’environ 1,6 million de bulletins, Boakai, âgé de 78 ans, semble désormais inatteignable pour Weah.
George Weah a également pris l’initiative de contacter Joseph Boakai pour le féliciter de sa victoire, marquant un moment de respect démocratique dans l’histoire politique du pays. Environ 2,4 millions de Libériens étaient appelés aux urnes mardi, mais aucun détail n’a été fourni concernant le taux de participation.
Durant son mandat, Weah a considérablement renforcé les relations entre le Liberia et le Maroc, atteignant un niveau sans précédent. En mars 2020, le ministre des Affaires étrangères libérien, Gbehzohngar Findley, avait co-présidé avec son homologue marocain, Nasser Bourita, l’inauguration d’un consulat à Dakhla.
Weah, invité d’honneur du Forum MEDays 2022, avait exprimé son soutien au projet stratégique de gazoduc Nigeria-Maroc, soulignant la nécessité pour l’Afrique d’investir dans la santé, le secteur pharmaceutique, les infrastructures et l’énergie. Ses remarques lors du forum ont mis en évidence son engagement envers le développement et la coopération continentale.
Ce passage de pouvoir marque une nouvelle ère pour le Liberia, avec l’attention désormais tournée vers Joseph Boakai et les perspectives futures du pays sous sa direction.