L’instance chargée de la révision de la Moudawana, le code de la famille marocain, a récemment conclu ses séances d’écoute des différentes parties prenantes, marquant ainsi une avancée majeure vers la formulation de recommandations à soumettre au roi Mohammed VI.
Moulay Hassan Dakki, procureur général du roi près la Cour de cassation et président du Parquet général, a expliqué : « Nous avons recueilli les avis de divers acteurs de la société civile, des organisations, des institutions, des centres de recherche, des huit organes professionnels et des experts liés à l’analyse et la révision de la Moudawana. » Il a également précisé qu’un total de 130 séances d’écoute avaient eu lieu, au cours desquelles de nombreuses associations, partis politiques, 12 centres de recherche et huit institutions professionnelles avaient été consultés, en plus des experts ayant une expertise en matière de Moudawana.
Dakki a souligné l’ouverture de l’instance aux contributions continues, en disant : « Nous aurons également des réunions avec d’autres experts pendant les délibérations de l’instance afin de bénéficier de leurs avis, notamment dans le domaine intellectuel. L’espace restera ouvert à tous ceux qui souhaitent ajouter des recommandations en soumettant des mémoires écrits via le site web de l’instance. »
La révision de la Moudawana est un projet d’une importance capitale visant à combler les lacunes de la législation actuelle en matière de droit familial au Maroc. Le roi Mohammed VI a insisté sur le fait que la Moudawana ne doit pas être perçue comme relevant exclusivement des hommes ou des femmes, mais doit servir l’ensemble de la famille.
Cette initiative vise à renforcer les droits familiaux au Maroc et à répondre aux préoccupations liées à la mise en œuvre de la Moudawana actuelle, dans le but de renforcer le rôle de la famille au sein d’une société stable et saine.
La révision de la Moudawana représente une étape essentielle dans la modernisation du système juridique marocain et dans la protection des droits des citoyens, en particulier des femmes et des enfants. Une fois les recommandations finalisées, elles seront soumises à l’examen du roi Mohammed VI, avant que le gouvernement ne prépare un projet de loi à présenter au Parlement.
Cette démarche témoigne de l’engagement continu du Maroc envers la promotion de l’égalité des sexes, la protection des droits des femmes et l’amélioration du cadre juridique pour les familles marocaines. La Moudawana révisée devrait contribuer à instaurer une société plus juste et équilibrée au Maroc.
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Taoufiq
9 mois il y a
J’espère que la réforme ne sera pas une nouvelle incitation au divorce mais plutôt à préserver la stabilité familiale et inviter les couples à consolider les liens du mariage par des valeurs de bienveillance, de soutien et de solidarité mutuels. Le modèle occidental de la famille atomique a montré ses limites quant à l’impact des divorces sur les enfants et la désintégration sociale qui s’ensuit. La meilleure protection pour la femme et les enfants est de préserver la vie de famille sans heurts, ni violence, et de contrer les prétentions au divorce pour un oui ou pour un non en responsabilisant la femme et l’homme à égalité. Il faudrait par exemple sanctionner plus sévèrement le ou la responsable de la demande unilatérale du divorce en l’absence de faute probante. Cela permettra également de réfléchir à deux fois au choix du conjoint et de la conjointe. En revanche, s’il n’y a pas d’enfants, les enjeux sont moindres au niveau familial et dans ce cas faciliter le divorce à l’amiable si possible.ان الطلاق أبغض شيء عند الله
J’espère que la réforme ne sera pas une nouvelle incitation au divorce mais plutôt à préserver la stabilité familiale et inviter les couples à consolider les liens du mariage par des valeurs de bienveillance, de soutien et de solidarité mutuels. Le modèle occidental de la famille atomique a montré ses limites quant à l’impact des divorces sur les enfants et la désintégration sociale qui s’ensuit. La meilleure protection pour la femme et les enfants est de préserver la vie de famille sans heurts, ni violence, et de contrer les prétentions au divorce pour un oui ou pour un non en responsabilisant la femme et l’homme à égalité. Il faudrait par exemple sanctionner plus sévèrement le ou la responsable de la demande unilatérale du divorce en l’absence de faute probante. Cela permettra également de réfléchir à deux fois au choix du conjoint et de la conjointe. En revanche, s’il n’y a pas d’enfants, les enjeux sont moindres au niveau familial et dans ce cas faciliter le divorce à l’amiable si possible.ان الطلاق أبغض شيء عند الله