Walid Kabir, journaliste et activiste algérien, a récemment mis en lumière une réalité troublante concernant le paysage médiatique en Algérie, en particulier en ce qui concerne le traitement des informations liées au Maroc. Lors d’une conférence organisée par le Forum Marocain des Jeunes Journalistes à Rabat, il a souligné que les médias algériens ne peuvent pas publier de nouvelles sur le Maroc sans l’approbation des services de renseignements, spécifiquement de la caserne de Ben Aknoun, chargée des affaires médiatiques en Algérie.
Kabir a insisté sur le fait que le contrôle exercé par le pouvoir politique algérien sur les médias est total, surtout pour les sujets touchant aux relations avec le Maroc. Selon lui, une politique officielle algérienne, adoptée par le régime au pouvoir, favorise une approche hostile envers le Maroc, alimentant ainsi les tensions entre les deux pays.
L’orateur a également relevé que depuis le mouvement populaire en Algérie et après la pandémie de COVID-19, le conflit algéro-marocain s’est étendu à des domaines culturels et sportifs, qui n’étaient auparavant jamais sujets à débat ou à désaccord entre Algériens et Marocains.
Kabir a exprimé sa honte face à certains reportages des médias officiels algériens contre le Maroc. Il a appelé les journalistes algériens, en particulier ceux bénéficiant d’une certaine marge de liberté et majoritairement basés à l’étranger, à rencontrer leurs homologues marocains pour promouvoir une compréhension mutuelle et influencer positivement les décisions politiques, dans le but de réduire les tensions.
Il a souligné la nécessité de ramener ce conflit à son contexte politique, en laissant les peuples en dehors de cette hostilité. Kabir a conclu en mettant en garde contre la complexité de la situation, résultant de décennies de tensions, et a insisté sur le rôle des médias dans la purification de l’atmosphère et la réduction des tensions, tout en soulignant la responsabilité de certains journalistes dans la détérioration des relations entre les deux peuples.