Le Maroc, joyau de l’Afrique du Nord, est actuellement confronté à une crise aiguë de pénurie d’eau qui a été exacerbée par six années successives de sécheresse persistante. Cette situation alarmante a des répercussions dévastatrices sur l’approvisionnement en eau, mettant en danger la vie quotidienne de millions de citoyens, en particulier dans certaines régions du pays.
Les réserves hydriques du Maroc ont atteint des niveaux critiques, impactant non seulement les besoins domestiques, mais également l’agriculture, un pilier économique essentiel pour le pays. Les conséquences de cette pénurie se font sentir de manière disproportionnée dans les zones rurales, où les communautés dépendent étroitement de l’agriculture pour leur subsistance.
Le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a souligné l’urgence de la situation liée aux ressources hydriques au Maroc. Lors d’une séance de questions orales avec les députés, il a fait part de la difficulté de la situation, notant que les entrées d’eau dans les barrages entre septembre et décembre n’ont pas dépassé 500 millions de mètres cubes, comparé à 1,5 milliard de mètres cubes l’année précédente.
Pour faire face à cette crise, le ministre a annoncé que des mesures immédiates seront prises pour rationaliser la consommation d’eau et encourager les citoyens à adopter un comportement plus responsable envers cette ressource vitale. Il a insisté sur la nécessité de prendre des mesures préventives pour garantir l’eau potable, notamment en activant des comités locaux dirigés par les gouverneurs et les préfets pour réguler l’utilisation de l’eau par les consommateurs. Le ministre a également évoqué la possibilité de « certaines coupures d’eau », précisant que cette décision serait prise localement en fonction des évolutions et des endroits concernés.
Nizar Baraka a assuré que le gouvernement activera plusieurs barrages, dont deux seront opérationnels début 2024. Il a également mentionné que grâce à des projets de raccordement en eau débutés en août, environ 110 millions de mètres cubes ont été introduits dans les barrages, et que les autorités ont accéléré les programmes de dessalement de l’eau dans ce contexte.
En réponse à des inquiétudes concernant d’éventuelles coupures d’eau prolongées, une source officielle a confirmé que cette option était envisagée dans certaines zones rurales connaissant une tension hydrique, où les autorités pourraient être amenées à couper l’eau pendant quelques heures. Cependant, il a été précisé que cela ne ressemblerait pas à l’expérience de certains pays, comme le Liban, où l’eau est coupée pendant une journée entière ou plus. Les coupures envisagées seraient plutôt de quelques heures à des moments spécifiques, en particulier la nuit.
La même source a également expliqué que des réductions du débit d’eau potable seront envisagées dans plusieurs régions du royaume pour en rationaliser l’utilisation, soulignant que les indicateurs des derniers mois suscitent des inquiétudes quant à une nouvelle année de sécheresse au Maroc.
La crise de pénurie d’eau au Maroc est un défi majeur qui exige une réponse coordonnée et des efforts concertés à tous les niveaux de la société. Il est impératif que les citoyens marocains prennent conscience de l’importance de l’eau en adoptant des pratiques plus responsables et économes en eau. Le gouvernement, de son côté, doit continuer à mettre en place des mesures préventives et à investir dans des solutions à long terme pour garantir un approvisionnement en eau stable et durable pour tous les citoyens du pays