L’incident linguistique survenu samedi dernier à Marrakech, lors de la deuxième édition du Forum Africain sur la Réduction des Risques Sanitaires, entre le Ministre marocain de l’Industrie et du Commerce, Riad Mezzour, et un journaliste, a cristallisé les tensions diplomatiques entre le Maroc et la France. À la surprise générale, M. Mezzour a catégoriquement refusé de s’exprimer en français, préférant l’arabe, l’anglais ou l’espagnol. Les Marocains n’anticipaient pas une réponse aussi franche de la part du ministre, reflétant ainsi l’exaspération nationale face au manque de respect de la France, spécialement sous la présidence Macron, à la souveraineté marocaine.
Cette réaction claire et diffusée largement sur les réseaux sociaux, s’inscrit dans un contexte de réduction de l’influence française en Afrique, symbolisée par les refus marocains successifs des avances de Paris et de Macron. Les tensions croissantes sont révélatrices d’un mécontentement profond vis-à-vis de la politique africaine de la France, perçue comme insupportable.
Le Maroc, tout comme d’autres nations africaines, exige clarté et respect sur les questions post-coloniales et les dossiers conflictuels, comme celui du Sahara, alors que la France demeure ambivalente. Les actes délibérés du Maroc témoignent de son désir de redéfinir ses relations avec la France, poussant cette dernière à réévaluer ses positions dans un continent en pleine mutation.